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Critique de sweetie


« Ave Capital, ceux qui vont mourir te saluent! »
Une petite ville française, une usine, quelques commerces autour, au XXIe siècle. L'histoire débute par une saisissante scène de crue des eaux envahissant rues et bâtiments. Quelques ouvriers du plus grand employeur de la place s'évertuent à sauver les machines-outils de l'usine inondée. Rudi Löwenviller et François Lorquin dirigent le sauvetage, le premier manquant d'être emporté par les flots. Malgré ces actes de courage, l'usine ne fera pas long feu, un cas classique des effets de la mondialisation et du libéralisme économique. Syndiqués ou non, les employés restent à la merci de la cupidité des propriétaires ou des actionnaires, toujours prêts à vendre au plus offrant, liquidant tout pour le profit rapide.
Gérard Mordillat a conçu son roman comme un feuilleton, du premier jour de l'annonce de la fermeture de l'usine jusqu'aux plus sombres des manifestations et des grèves, ses personnages principaux et secondaires sont au coeur de l'histoire. Amours, liaisons, naissances, mariages, amitiés, rivalités, conflits familiaux et professionnels, chacun a la parole, en font foi les nombreux dialogues servant la narration. On assiste au délitement d'une communauté emportée par les lois bancales du travail, tombant sous le rouleau compresseur de l'économie de marché.
Un roman socio-économique au style enlevant, à la construction originale et à l'écriture percutante.
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