Le désordre du monde fait-il partie de l'ordre du monde, ou l'ordre du monde fait-il partie du désordre du monde ? Dans le premier cas, la production de l'ordre et de l'organisation constitue le seul et vrai processus, immergé dans un bain de désordre, ayant besoin d'un énorme gaspillage pour se poursuivre, et capable de se poursuivre à l'infini. Dans le second cas, tout ce qui est organisé doit périr, puisqu'il est né, et l'univers en tant qu'ordre et organisation est condamné à mort de par son improbabilité même.
Une prévision statistique avant la naissance de l'univers aurait considéré celui-ci comme quasi impossible.
Aucune des 30 milliards de cellules d'Antoine ne sait qu'Antoine dit son amour à Cléopâtre et Antoine ignore qu'il est constitué de 30 milliards de cellules.
Un autre univers, né dans dans des conditions différentes obéirait à d'autres lois.
Ce qui apprend à apprendre, c'est cela la méthode.
Je pars aussi avec le besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais reconnaisse le non-idéalisable, le non-nationalisable, le hors- norme, l'énorme. Nous avons besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais révèle le mystère des choses.