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Critique de thisou08


Traduit de l'anglais par Marie-Axelle de la Rochefoucault

Ceci est l'histoire vraie, bien que romancée, des trois soeurs Meller.

Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoin.
Le laboureur et ses enfants de Jean de la Fontaine.
Je ne sais pas pourquoi cette poésie m'est venue spontanément à l'esprit en lisant les premières pages du roman.

Menachem Meller réunit ses trois filles Cibi, Magda et Livi, respectivement âgées de sept, cinq et trois ans. Il leur fait promettre de toujours veiller l'une sur l'autre, de ne jamais se séparer. Ce qu'elles font, sans vraiment comprendre à quoi cela les engage.
Ce n'est que plus tard qu'elles réaliseront, lorsque le pire se produira.
Et le pire, c'est Auschwitz avec, sur le fronton, l'odieuse devise nazie :
ARBEIT MACHT FREI.
En effet, raflées par la Garde Hlinka, à la botte des SS, les deux premières filles, Livi et Cibi, partent de Slovaquie en 1942. Magda les rejoindra plus tard, avec le reste de la famille, lorsque tous les juifs seront déportés.
Commence alors pour elles un combat incessant pour se maintenir en vie, s'aider mutuellement à tenir le coup. Leur credo : survivre à l'Enfer.
Une partie du récit est consacrée à l'Après.
Et c'est vrai que l'on s'est tous posé la question : comment vivre après l'horreur des camps ; comment vivre en ayant survécu alors que tant d'autres sont morts. Cette question hante les rescapés. Ils ressentent de la culpabilité alors que les coupables sont les nazis !
La résilience, c'est si difficile, si dur.
Heureusement, l'affection indéfectible qu'elles éprouvent l'une envers l'autre les aidera.
C'est, bien sûr, un livre bouleversant, qui parle à l'être humain en nous. Certaines scènes sont insoutenables. Et pourtant, il est nécessaire de les lire, encore et encore, pour ne pas oublier.
Un devoir, le devoir de mémoire.

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