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Critique de Apache


Vienna débarque à Winsville (Virginie) dans le sillage du beau Willard, avec ses malles craquant sous le poids des livres et sa collection de gants blancs.

Suite au mariage hâtif, son père lui avait dit :
"Tu regretteras ton caprice. Tu es impulsive et sans expérience. Tu t'imagines que ce qui est différent est charmant. C'est un luxe qu'on ne peut préserver qu'à distance. Tu ne t'adapteras pas, et Dieu merci, car les gens ne sont pas civilisés, dans le Sud".

Vienna, tout en ombre et lumière.
Érudite et passionnée, intransigeante et tendre, aristo et bohème, puissante mais si vulnérable.
Vienna et ses deux louveteaux.
Willa la rebelle et Eliott, le Tom Pouce au coeur pur (j'ai un faible pour le fils de Vienna qui installe son arche de Noë dans la grange, et y recueille tous les éclopés de poils et de plumes qui croisent sa route).

La plume est incroyablement riche, serrée, sophistiquée et poétique à la fois.
Une tessiture particulière, qui donne tout son souffle et ses couleurs au quotidien de Vienna, arc-boutée, écartelée entre ses racines et sa réalité.

Un monde traversé de turbulences, de plages de solitude aux doigts longs comme une nuit sans aube, mais aussi des trilles mutines du piano, du staccato des talons nus sur les dalles du perron, et du doux henissement d'Ulyssa, la jument que personne ne monte et qui accompagne Vienna dans ses traversées rêveuses, fendant la blondeur des champs.
Un monde dont on peine à s'extraire, une musique que l'on fredonne longtemps encore, alors que le disque s'est arrêté.

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