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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Les hommes naissent égaux. le lendemain, ils ne le sont plus" (Jules Renard). Pour certains, même avant leur naissance c'est déjà foutu pour les droits...

L'auteur de ce roman paru en 1965 n'avait pas les bonnes cartes en main pour faire une Grande Suite.

Son père était Blanc, et sa mère Aborigène, ce qui fait de lui un métis : pour les Blancs, il est Aborigène, pour les Aborigènes, il est Blanc. le cul entre deux chaises.

Jugé par tout le monde dès sa naissance, même avant, étiqueté dès l'enfance, condamné par les deux populations, la Blanche et les Aborigènes, il aurait eu du mérite de s'en sortir, vu le sale ticket perdant qu'on lui a casé dans les mains dès qu'il est sorti du ventre de sa pauvre mère.

Il a bien entendu sombré assez vite, pour une broutille, bien entendu, et le fait d'être placé chez des gentils Blancs (ironie) d'une espèce de maison de redressement n'a pas arrangé les choses. Séparé de sa mère, cela ne fera que de le précipiter plus dans la merde totale. Une vraie merde, pas de la glace au chocolat (cfr scandale du Cacagate).

C'est le récit d'un renoncement à tout, sauf aux mauvais coups, le récit d'un naufrage humain, la chronique d'une renonciation annoncée. La chronique d'un jeune gars dont le seul tort était de n'être ni Blanc, ni Aborigène et qui n'a jamais réussi à trouver sa place, ses marques.

Les paragraphes alternent entre des récits du passé et ceux du présent, donnant à certains moments des airs de foutoir, mais comme un chat, on retombe vite sur nos pattes.

Un récit qui n'est pas joyeux, bien entendu, rien qu'aux titres des trois parties on a déjà compris le final. Notre auteur est désabusé, n'attend rien de la vie, rien des autres, ne sait pas trouver sa place et reste assez cynique lorsqu'il porte un regard sur la société Australienne.

C'est court, c'est pas long, mais c'est puissant, l'amertume de l'auteur transpire de chaque phrase et on sent bien que jamais il ne fera un effort pour s'en sortir dans la vie puisque la vie l'a mis sur le côté dès le départ.

Un récit qui, hélas, est toujours contemporain.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Histoire d'un jeune métisse entre deux mondes à sa sortie de prison. Vraiment agréable à lire. Roman court et simple. Très belle écriture.
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Lu dans le cadre de Masse critique

Premier roman de l'auteur, publié en 1965 alors qu'il n'a que 27 ans, et premier roman aborigène officiel, bien que ce titre soit désormais remis en question suite à une sombre affaire liée aux origines exactes de l'auteur. Ce "Chat sauvage en chute libre" est un aller-retour narratif constant, entre le présent et la passé, l'effort et la renonciation. Jeune aborigène dont l'identité reste dissimulée au lecteur, le personnage principal de ce roman désenchanté se cherche une place dans une société australienne alors en proie à une politique d'assimilation dont il subit de plein fouet les dommages collatéraux : à un âge où l'on refuse de rentrer dans une case, il lui faut pourtant choisir : s'intégrer (et renier sa culture) ou s'isoler (des autres, heureux et pleins d'avenir ; de la société, quitte à finir en prison). C'est au final l'indifférence générale qui prédomine pour ce jeune homme, incapable de supporter plus longtemps les frasques immatures de ses copains "bodgies" (les blousons noirs locaux) ou la jeunesse dorée blanche et inconsciente. Perdu entre deux univers qu'il rejette, entre deux cultures dont il se sent étranger, seule la fuite semble lui tendre les bras. Celle du retour vers la prison, dont le chapitrage du roman laisse présager qu'elle est inéluctable, le dehors et "l'en-dehors" n'étant qu'une parenthèse vouée à l'échec. Celle du retour au bush et à sa quête existentialiste résonnant comme un pendant aborigène à la découverte forte du "Godot" de Samuel Beckett.
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