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Critique de Lounima


Pakistan, années 70. A travers huit récits, Mueenuddin nous dresse le portrait d'un pays sortant tout juste d'un système féodal, un temps où les petites gens, domestiques, chauffeurs, cuisiniers et même électriciens, dépendent de la générosité (et de la tolérance) du "seigneur" de la région... Aucune de ces histoires n'est heureuse, tendre ou même juste; toutes sont tristes, sans espoir et montrent combien la vie des modestes est totalement dépendante de leur maître : d'un jour sur l'autre, tout peut être perdu !
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Au delà du côté archaïque et démodé de la vie de ces petites gens pour l'occidentale que je suis, de l'absence de justice, du peu de scrupules et d'honneur des personnages, ce livre est un vrai dépaysement ! Daniyal Mueenuddin décrit avec beaucoup de détails et de soins les différents personnages mais aussi la campagne environnante (vergers de manguiers, champs de coton, de canne à sucre, ...) que l'on y prend goût et qu'on arrive (presque) à oublier l'actualité peu enviable de ce pays ! Les différents protagonistes sont, malgré tout, très attachants et j'ai eu envie, même si cela est resté illusoire, que leur vie soit meilleure, que l'espoir leur soit possible ... Un très bon livre pour découvrir le Pakistan ! ;-)

Dans "La femme brûlée", deux frères cachent un misérable vol en brûlant la femme de l'un, l'accusant du délit ! Mais puisque que le père du mari travaille pour le neveu de Mr K.K. Harouni, le grand propriétaire terrien, qu'auraient-ils à craindre ? Après tout, cette femme, prise de remords pour le vol commis à l'encontre de son beau-père, s'est tout simplement suicidée : qui pourrait prouver le contraire ? ... où l'on découvre qu'une femme n'a que peu d'importance et la justice encore moins pour qui connaît "le maître"...

Dans "Nawabdin l'électricien", un technicien particulièrement doué, permet à ses clients (dont K.K. Harouni) d'économiser sur leurs factures d'électricité en freinant le disque du compteur... Plus très jeune et marié à une femme très fertile, avoir une moto lui permettrait non seulement de couvrir plus de distance par jour pour accomplir son travail mais rehausserait son statut auprès de ses congénères...

Dans "Saleema", une jeune fille de vingt-quatre ans, mariée à un drogué, devient la maîtresse de Rafik, le vieux serviteur de K.K. Harouni, le grand propriétaire terrien (encore lui !). Elle goûtera, le temps de quelques mois, au bonheur d'être aimée, choyée, avant d'être abandonnée...

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Lien : http://loumanolit.canalblog...
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