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Critique de Pitou21


Le quatrième de couverture annonçait "Bomarzo" comme un "chef-d'oeuvre de la littérature sud-américaine" et les commentaires enthousiastes m'avaient mis l'eau à la bouche. J'avais vraiment envie de l'aimer, ce "roman-monstre" célébré lors de sa réédition par l'excellent François Angelier...

Las, après m'être forcé pendant quelque 250 pages, j'ai fini par abandonner le pavé de Mujica Láinez. En cause : le style, pas déplaisant, mais que j'ai trouvé finalement assez plat, et puis l'impression fâcheuse de lire une sorte de best-of de la Renaissance italienne : un peu de Michel-Ange par-ci, un peu de Catherine de Médicis par-là... On a parfois la sensation que Mujica Láinez a cherché à placer tout ce qu'il avait pu glaner sur la période.

Surtout, on peine à sentir la personnalité de l'auteur derrière cette suite de tableaux sans mystère et sans émotion. On ne vibre guère en lisant "Bomarzo". Là où un Proust, auquel Mujica Láinez est parfois comparé, aurait su par la force de ses images nous rendre sensible la souffrance psychologique de son disgracieux narrateur, rejeté par sa famille et par la gent féminine à cause d'une bosse honteuse, notre Argentin se contente d'écrire en toutes lettres qu'il souffre. Résultat, on ne se sent pas concerné par la douleur du protagoniste et on finit par se lasser de suivre ses (longues) péripéties dans une Renaissance un peu toc où se côtoient, comme il se doit, la "violence" et la "beauté"... Une déception !
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