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Citations sur Les chats ne rient pas (24)

Vivre dans une vieille et vaste maison où chacun ferait ce qui lui plairait, où il y aurait un chat et du soleil, où nous connaîtrions la paix. La vie à Tokyo.
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L'amour se délitait, de la même façon que plus on tire sur le fil, plus le tissu se détricote aisément ; incapable de sectionner le fil, je ne pouvais qu'attendre passivement. Quel avenir Renko envisageait-elle ? Se marier résoudrait-il le problème ? Et si cela ne changeait rien ? Faire le premier pas m'effrayait. Le jour où, après son opération, à la caféteria de l'hôpital, nous avions parlé d'avoir un enfant, elle avait dit qu'il n'y avait pas la place entre nous. C'était parce qu'elle avait deviné ma lâcheté, j'avais tourné l'idée en dérision et cela l'avait réduite à murmurer cette réponse. Au bout du compte, c'était moi qui lui avait mis ces mots dans la bouche. Si j'avais réussi à la regarder droit dans les yeux, ce jour-là. Ma bassesse était la cause de tout.
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Après avoir précisé en préambule que ce n’était pas grave, mais qu’elle préférait tout de même me prévenir, elle a annoncé d’une voix blanche :
– On dirait bien que Son n’en a plus pour longtemps.
– Il est malade ?
– Insuffisance rénale. Ca fait un bout de temps qu’on fait tout notre possible, mais d’après le vétérinaire, il n’y a plus d’espoir.
– … Ca arrive plus tôt que je ne l’aurais imaginé.
– Pas vraiment ; il n’est plus si jeune, tu sais.
Son ton entre résignation et désespoir, sonnait comme un reproche qu’elle se serait adressé.
– Donc, je me suis dit que tu voudrais peut-être le revoir, a-t-elle repris.
– … Euh, oui.
– On l’a élevé ensemble, après tout.
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Il faut accepter d’aimer. Nous qui avons du mal à nous aimer nous-mêmes, nous devons au moins essayer d’aimer quelqu’un d’autre sans avoir peur
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Horie prit un air désespéré et déclara que je m'étais trompé d'objectif. Le mieux, d'après lui, c'était de ne pas avoir d'idéal. Parce que les idéaux, ça n'entraînait que des erreurs. Mieux valait ne penser à rien.
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C’est parce qu’on colle des étiquettes aux choses qu’on ne les comprend plus.
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Renko, qui n'aimait pas les mondanités et ne sortait pas plus qu'il n'était nécessaire, faisait la cuisine. Sa présence silencieuse m'angoissait. Les rares soirs où je ne sortais pas boire, elle regardait droit devant elle, sans un mot. Cela me donnait envie de me saoûler. C'était toujours moi qui prenais la fuite.
L'un des habitués avec qui je m'étais lié à force d'écumer les mêmes bars tous les soirs m'emmena dans son troquet favori ; je passai la nuit avec la femme assise par hasard à côté de moi. C'était la première fois que je poussais aussi loin une rencontre et, malgré la culpabilité que j'éprouvais vis-à-vis de Renko, notre liaison dura un certain temps. La fille s'appelait Sae.
Employée dans une entreprise de cosmétiques à Ginza, elle hantait les bars de la capitale au gré des invitations, en semaine comme le week-end. Elle répétait sans cesse qu'elle n'aimait personne mais elle avait toujours un homme dans son sillage, jamais le même, d'ailleurs.
- Comment une fille qui n'aime personne peut-elle se taper autant de mecs ?
- Je n'aime pas les gens. Mais je déteste la solitude.
Elle qui laissait libre cours à ses désirs n'était pas très appréciée dans le quartier. Cela montrait juste que les gens étaient jaloux de sa liberté. Bref, c'était moche à voir, d'un côté comme de l'autre. Des hommes avaient failli se battre au couteau pour elle, m'avait-on dit.
Face à Sae qui vivait sans se soucier d'autrui, je ne pouvais m'empêcher de m'interroger sur la platitude de ma propre existence. Comparés à elle, Renko et moi étions si ternes ! Plus je me débridais à l'extérieur, plus le quotidien avec ma bien-aimée et notre chat me paraissait fade. Les efforts fournis pour l'obtenir, cette vie, et l'impossibilité où je me trouverais d'y revenir, ces choses-là, c'est toujours après qu'on les comprend, une fois que c'est fini. On passe sa vie à découvrir la réponse trop tard.
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Ce quotidien pareil à une mer d’huile qui s’étendrait à trois cent soixante degrés, je l’avais en effet appelé de mes vœux. Jamais je n’aurais imaginé qu’une fois mon souhait réalisé, il se révélerait aussi creux.
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Ces mots me frappèrent comme un coup de poing. J’aurais d’ailleurs préféré cela. Il suffisait donc d’une simple phrase pour renverser votre monde.[…] L’issue était inéluctable, nous le savons. Les mots mouraient les uns après les autres avant d’atteindre nos lèvres.
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Nous menions la vie qui nous plaisait, avec notre argent. Nous ne pouvions espérer mieux.
C’est alors que surgit la routine.
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