AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de le_Bison


Bambi, un roman âpre et sombre. Bambi, une adolescente de quinze ans bientôt seize ans. Voilà. Tout est dit. Bambi, c'est pas comme un conte de fée, de toute façon l'histoire de Bambi n'a rien d'un conte pour enfants, Bambi c'est un conte pour adultes bourré de rage et de tristesse. Bambi, le gun dans son jeans slim, ce sont des SMS auxquels un vieux con comme moi ne comprend pas grand-chose. Mais il comprend qu'à l'intérieur de sa mignonne petite tête, cela bouillonne, sauvagement. Elle est prête à exploser, et le moindre de ses rencarts « sugar dating » peut virer au bain de sang.

Dans cette poésie de l'asphalte qu'il faut appréhender au départ, je découvre un autre monde que les clichés d'un conte pour enfant auxquels Bambi ferait référence. Une violence féminine que l'on ne soupçonnerait même pas en regardant la douceur du visage de l'auteure Caroline de Mulder. Une enquête sur la jeunesse dans la rue que l'on pourrait autant placé dans la banlieue de Paris que de Namur.

Le sugar dating, ce sont ces rencontres entre de jeunes filles avec des vieux messieurs, des pauvres types, des vieux cons, des pervers avec des femmes qui veulent plus baiser. Alors, le gun en main, Bambi se venge, se sert, noie son chagrin, crie son désespoir, hurle sa rage. Intense, brutale, trash. Elle braque, elle vole, elle humilie. Une vie sans repos mais tout en colère. En colère contre sa mère, contre les mecs de sa reum, contre l'école, contre la société. Cela fait beaucoup à quinze ans presque seize, et cela fait surtout un roman tristement noir, là où il n'y a plus d'espoir comme lorsque l'ampoule du lampadaire du coin de la rue a explosé et que la nuit n'expose même plus la mélancolie de sa lune ou la brillance de ses étoiles. le noir complet, absolu, le genre de noir où tu te noies profondément et où seul le rouge sang apporte une terrible nuance de couleur. Sauf que même le sang, au bout d'un certain temps, vire au noir.
Commenter  J’apprécie          481



Ont apprécié cette critique (47)voir plus




{* *}