Longtemps il faut mastiquer ces mots, qui ne coulent pas toujours aisément, qui s'accrochent, ne semblent pas toujours s'accorder les uns aux autres, comme dans un monde bancal, où rien ne serait tel qu'on l'attend. Quelques jours passent pour digérer la lecture d'
Herta Müller, qui décrit la dictature de Ceaucescu comme un monde différent, où la nature et l'homme s'épient et se répondent, où les gestes quotidiens prennent un sens, où la lenteur semble permanente, réalité observée, scrutée. Et le non-dit - le silence imprègne ces pages, d'une atmosphère pesante. de ces lectures de l'incofort, salutaires.
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