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Critique de bibli093


Un courtier en café racontant comment il a été l'instigateur malgré lui de la rédaction par son employé du récit de la vie en Indonésie d'un ancien camarade de classe usant lui-même, en tant que protagoniste de cet écrit, de la fiction pour faire passer un message... Dans ce roman, les récits s'enchâssent et s'alternent pour permettre à l'auteur lui-même d'éveiller les consciences par la littérature. Car c'est un peu son histoire qu'on découvre dans Max Havelaar, celle d'un agent diplomatique néerlandais en fonction en Indonésie tentant de lutter contre les dérives politiques bien ancrées dont il prend connaissance. On y découvre la triste réalité de l'oppression du peuple javanais par les haut placés locaux avec la complicité des fonctionnaires néerlandais qui ferment les yeux sur les abus pour entretenir un système où le colonisateur trouve son intérêt. Dans un tel contexte, celui qui tente de dénoncer se fait couvrir de boue. Alors Multatuli démultiplie les niveaux où faire porter sa voix. le lecteur aussi est interpellé. Quelle que soit sa casquette, le narrateur s'adresse directement à lui, en fait pratiquement un personnage à part entière de l'histoire, témoin de l'hypocrisie du système et de celle des bourgeois qui en profitent.

Les particularités de choix d'écriture dans Max Havelaar en font une oeuvre originale et c'est en grande partie ce qui m'a plu dans ce livre. Il n'est cependant pas dénué de longueurs, la narration empruntant de nombreux détours qui servent toutefois la compréhension du contexte du récit et son dénouement. Bref, s'il faut s'accrocher par moments, on ne ressort pas indifférent de cette lecture.
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