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Critique de nounours36


Une bande de six jeunes, fans de musique et de karaoké s'entre tuent avec les Midori une bande féminine de quadragénaires célibataires et ressemblant plutôt à de banales ménagères.

Maintenant en y repensant, je m'dis que j'avais envie de dessouder quelqu'un dès le début, pas de le tuer mais plutôt de le mettre par terre. C'est là que j'ai aperçu la bonne femme habillée en blanc qui sortait par la porte arrière de chez Ito Yokado, une robe qui semblait avoir été fabriquée dans une giclée de sperme et puis y avait aussi l'odeur des palourdes.



Des ménagères, quadragénaire, divorcés qui se forment à devenir apprenti terroriste , depuis la mort d'une des leur. La proximité de la mort les transforme progressivement, elles deviennent désirables et recommencent à "vivre". de même pour la bande de jeunes qui glandent à longueur de journée, le meurtre perpétué par un des leur va les tirer de leur hibernation

On est bercé par des Tubes qui ont eu leur période de gloire dans les années 1970-1980 : Matsuda Seiko , Janis Ian , Uchiyamada Hiroshi & cool fives...


Insouciance, fatalisme, et violence dans ce roman noir qui tient plutôt du manga ou de la BD. La police n'aura pas d'indices pour arrêter ces dérapages morbides (pas de barrière dans cette société).... et nihilisme de ces jeunes marginaux. Déchéance et perte de repère de la jeunesse japonaise, mais également pour les quadragénaire du club Midori. le meurtre pour moyen d'expression, une manière de se sentir vivre, en voyant la vie s'échapper des autres. Une dose d'adrénaline qui permet de sortir de son assoupissement.

On retrouve dans ce roman de Murakami, une violence, une spirale infernale de violence qui démarre d'un simple couteau pour se finir sur une méga bombe. Fable moderne ou les relations n'existent plus, seul la violence devient un moyen de communication

Au Japon, les années 90 sont venues mettre un terme au "miracle japonais" pour enchaîner avec deux décennies "perdues" , Chansons populaires de l'ère Showa est écrit en 1994 et se positionne dans ce contexte ou le Japon de déclin économique et social.

Je ne le trouve pas aussi "captivant", que "Miso Soup" mais contient certainement un message identique qui est la perte des rapports et la déliquescence de la jeunesse nipponne. A prendre au second ou troisième degré surement. Violence, sang, société au bord du gouffre.
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