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Roman a priori violent, puisqu'il met en scène deux "factions" qui vont se faire la guerre sans raison - l'une de six jeunes hommes d'une vingtaine d'années qui s'emmerdent dans la vie, se réunissent sans s'écouter et n'ont aucun but, l'autre de six femmes trentenaires qui s'emmerdent dans la vie, se réunissent sans s'écouter et n'ont aucun but - car oui, cette symétrie est la base même de la structure du roman.
Bref, une des femmes est tuée gratuitement par un des jeunes hommes, les autres femmes se vengent. Et la spirale de la violence de s'étaler, violence qui poussera les protagonistes à plus ou moins enfin s'épanouir dans leur vie (ils découvrent les vertus de la communication, des projets communs, de l'amitié, etc., etc.) jusqu'à l'ersatz d'apocalypse finale.
Tout ça se lit bien (200 pages seulement et d'un rythme agréable), mais reste un peu facile, tant dans sa forme allégorique que dans l'analyse de société et le style littéraire (les images et métaphores bien lourdes foisonnent un peu trop). Bref, rien de très excitant.
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Une bande de six jeunes hommes désoeuvrés et marginaux fans de karaoké s'entre tuent avec les midori, bande féminine de quadragénaires célibataires et banales. Voilà l'intrigue de ce récit. Un récit halluciné, cynique et captivant à la fois par le génial Murakami Ryû au sommet de son art.

Ce romande Murakami Ryû n'est de mon point de vue peut pas le plus dérangeant dans sa dénonciation de l'âme humaine du Japon moderne, mais c'est sans doute le plus symbolique, le mieux construit. Il y a un vrai rythme haletant dans ce court roman de 200 pages qui tient en haleine, comme un mécanique infernale de meurtres entre ces deux bandes qui se combattent dans une gradation de violence de plus en plus absurde et baroque.
Ce roman est une véritable dénonciation d'une société divisée, fragmentée où les individus sont livrés à leur propres folies et ne parviennent pas à communiquer avec leur pairs. Les membres des deux bandes ne sont pas amis au début du récit, ils se réunissent pour être en groupe, et dans leur réunions ne s'écoutent même pas parler. Il faudra le premier meurtre commis par sauvagerie bestiale par un membre de la bande des jeunes hommes pour que les deux bandes forment enfin des groupes d'amis qui se construisent dans la vengeance et dont les liens se cimentent au fur et à mesure que leur sanglante guerre prend de l'ampleur. Murakami nous montre ici l'image troublante d'une société où les rapports amicaux ne seraient possibles que construits dans la haine, et nourris par celle ci.
A ce propos, la division même des personnages en une bande féminine qui se méfie des hommes et une bande de loubards ne semblant voir en la femme que l'objet de sexe peut être vue comme une incommunicabilité inter sexe présente au Japon.

Si la clarté du message porté par Murakami Ryû sur la désagrégation de la société japonaise n'a jamais été aussi forte, le style de l'auteur n'a rien perdu de sa vigueur. L'écriture est toujours aussi dense, comme un flux continu d'images, de sons, de débit verbal parfois à la limite de l'absurde. Cette écriture nous envoûte, nous aspire dans ce roman qu'on lit compulsivement, effaré par l'absurdité de ses personnages que l'on suit. Toutefois, à la différence des très noirs Ecstasy, Thanatos, , Miso Soup ou l'auteur semble déterminé à nous monter la destruction des personnages principaux, ici l'auteur laisse transparaître au début de l'oeuvre une légère ironie sur ces personnages. Murakami Ryu semble passer un cap dans son oeuvre, puisque si comme tous ses personnages, les pathétiques héros du roman semblent piégés dans des émotions qu'ils renoncent à maîtriser pour se laisser entraîner par la logique absurde de cette guerre entre bande, les survivant de cette morbide chorégraphie n'apparaissent plus vidés et détruits comme c'était le cas pour les romans précédents de l'auteur. Au contraire ils semblent prêt à reprendre le cours de leur vie comme si rien ne s'était passé. La violence ne parvient même plus à détruire des personnages devenus apathiques et insensibles, collés dans la médiocrité de leur vie.

Et c'est peut être cela le plus troublant, constater à lorsque l'on referme ce livre que ces deux cent pages de sang, de bruit, de digression, de fureur...nous laissent sur un sentiment de vide face à ces personnages de bout en bout vides, et dont les agissements n'on au final pas comblé le vide de leur existence, si ce n'est par de la destruction...

NB : je pense que ce livre est aussi brillant dans sa manière d'analyser les mécanismes de groupe, et on pourrait aussi voir dans ce roman une attaque contre les sectes répandues ( surtout dans le contexte du Japon des années 90, avec l'attentat de Aum de 1995 )
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Dans la lignée des dingueries de Ryû Murakami, je voudrais Chansons populaires de l'ère Showa !
Bon moi c'est simple, plus c'est dingue plus ça me plait mais là (et ça me désole de le dire) ben non, la mayonnaise n'a pas vraiment pris.
En fait d'être délirant, c'est surtout too much, ça sent le forcing, le jusqu'au-boutisme dans la fièvre...
On entre dans cette histoire, la patte de Ryû Murakami est là, c'est super, on est content blablabla et tout d'un coup, bing on se fait éjecter de ladite histoire à environ la moitié et on passe le reste du bouquin à taper à la porte, à supplier, à pleurer pour pouvoir y entrer à nouveau mais non, rien à faire, arrivé à la fin, on n'a pas dépassé le paillasson.

C'est dommage parce que sur le style, il n'y a rien à redire, la dénonciation cynique d'un Japon individualiste est plutôt bien vue elle aussi mais on péche vraiment par un bouchon (ah, ah) poussé trop loin.
Du coup (et ça aussi, ça me désole de le dire) un Ryû Murakami que je considère comme mineur.
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Six jeunes sans but et sans idéal se retrouvent régulièrement pour des soirées karaoke où entre jeux lénifiants et gloussements incontrôlés ils ne mettent en commun que leur incommunicabilité...jusqu'au jour où l'un d'entre eux tue par pulsion Midori.
Celle-ci faisait partie de l'Association Midori, six quadragénaires portant le même prénom et tout aussi paumées.
Les hostilités sont ouvertes et les uns les autres ne vont trouver de raison d'être que d'éliminer l'autre, selon la loi du Talion. Et c'est dans cette entreprise que paradoxalement chacun va enfin réussir à exister et trouver ainsi sa place dans la société.
Avec Chansons populaires de l'ère Showa c'est une fable terrifiante que nous présente Ryû Murakami dressant un portrait désenchanté et cruel de la société nipponne telle qu'il la fantasme.
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Concernant les deux Murakami, ma sensibilité penchera vers le plus punk. Ceci dit, n'ayant lu qu'un roman de l'autre, mon avis est surtout teinté d'ignorance.
Confirmons-le d'emblée, on n'est pas dans le tout meilleur de l'auteur mais plus en mode mineur, ce qui n'est pas une critique car souvent synonyme de liberté et personnalité. Ce qui est sûr, c'est que nous sommes bien dans l'univers de Murakami, un monde glauque, violent et doté d'un humour à froid virant parfois à un burlesque effroyable.

Ici, 6 post-ados débiles et désoeuvrés fans de karaoké livrent une guerre sans merci à 6 desperate housewives divorcées trentenaires, jusqu'à un final d'apocalypse.

Nous assistons à un vrai jeu de massacre, les personnages sont des archétypes, vils et/ou pathétiques, aux actions idiotes, aux pensées souvent mesquines. Leur extinction absurde, un à un, se lit sans identification émotionnelle, ce qui est plutôt une chose positive dans le contexte, laissant le champ libre à une euphorie cathartique.

Murakami n'y va pas avec le dos de la cuillère dans la métaphore du vide contemporain et la perte des valeurs. Paradoxalement, l'escalade de violence donnera un sens à la vie des protagonistes, affectés par leur effacement social et leur effondrement moral.
L'accumulation des actes indéfendables commis par chacun est décrite sans retenue mais avec jubilation par l'auteur.
La narration est simple et fluide, l'écriture (moins tenue que dans d'autres ouvrages plus ambitieux de l'auteur) perd en précision ce qu'elle gagne en verve, l'action file à grande vitesse vers un final lapidaire. Murakami nous emmène droit dans le mur, tant cela semble être le message de l'auteur concernant la jeunesse japonaise des années 90, emballé dans un humour vif et deviant.

Nihiliste, désespéré et bouffon. Un vrai punk je vous dis.
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Six garçons paumés entrent en guerre avec six femmes divorcées. Tout commence lorsque l'un des garçons, assailli par une soudaine pulsion de meurtre, égorge une des femmes en pleine rue. Les cinq copines de la victime retrouvent la trace du meurtrier et l'assassinent sauvagement. Les deux groupes se rendent ensuite coup pour coup dans une tragique escalade qui se terminera par la destruction nucléaire d'un quartier de Tokyo...

'Désespoir sec, indifférence clinique, cruauté distanciée, scènes calmement angoissantes entraînant chez le lecteur une irrépressible envie de tout faire péter ». Ainsi parle Frédéric Beigbeder des textes de Murakami Ryu dans son ouvrage Dernier inventaire avant liquidation. L'analyse est juste même si la lecture de cet auteur ne me donne pas envie de tout faire péter mais plutôt de secouer violemment ces personnages apathiques, manquant totalement de repères, incapables de communiquer et symbolisant au final une société japonaise en perdition.

J'ai beaucoup aimé Murakami Ryu. Les bébés de la consigne automatique est un très grand roman. J'ai également adoré Bleu presque transparent, 1969, Lignes et Miso Soup. Mais depuis Parasites, j'ai beaucoup plus de mal. A chaque nouveau titre, je me dis qu'il pousse gratuitement le bouchon trop loin sans jamais parvenir à se renouveler. Ici, le scénario est tellement improbable qu'il frise le ridicule. Je sais bien que l'histoire n'est qu'un prétexte pour souligner l'état de déliquescence de la jeunesse nipponne mais je trouve que tout cela manque de finesse. Et puis le coup du final apocalyptique, il nous l'a déjà fait. Cette obsession de la désintégration totale comme seule solution pour tout remettre à plat est d'ailleurs une des caractéristiques (discutable) de son oeuvre.

Une lecture pas désagréable mais qui laisse en bouche un arrière goût d'inutile et de déjà vu. « Rien de nouveau sous le soleil », voilà ce que j'ai pensé en refermant ce court roman loin d'être indispensable.



Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Encore une fois Ryû Murakami nous entraine dans un monde délirant où la violence et l'absence de relations humaines dominent. C'est noir, violent, marqué par le désespoir et l'absence d'avenir.

Dans une ville quelconque, un groupe composé de jeunes hommes désoeuvrés, liés par l'alcool et le désoeuvrement, font des karaokés délirants. En parallèle, un groupe de jeunes femmes s'est constitué par mimétisme (elles ont toutes le même prénom) même si les relations restent plutôt superficielles. le meurtre sans objet d'une des leurs par un de ces hommes va entrainer les membres de ces deux groupes dans une escalade de violence mortelle pour la majorité d'entre eux. Pourtant, c'est ce parcours teinté de sang qui va faire émerger des relations humaines teintés de sincérité et d'émotion.

Le monde décrit par Murakami Ryû est effrayant : les hommes se côtoient sans réellement échanger chacun emmuré dans sa solitude et son égoïsme. La violence est le seul moyen qui les font se sentir vivant et les sorte de leur léthargie. Il y a une critique acide de la société contemporaine qui fait naître des hommes et des femmes n'ayant aucune morale, aucun objectif, aucune capacité à communiquer même avec les membres les plus proches.La société comble leur manque mais ne font pas d'eux des êtres sensible et sensibilisés.

C'est très bien écrit, facile à lire et le style de Murakami est toujours aussi efficace. Les événements les plus horribles sont présentés comme des scènes irréelles, avec une touche d'ironie et d'absurde qui m'a beaucoup fait penser au style shonen de certain manga (one piece...). La psychologie des differents personnages est aussi très juste : on comprend bien leur mode de fonctionnement et les racines de leur mode de pensée désaxée. J'ai été très touché par la fin de ce livre :e chaos final est poignant mais contrebalancée par une certaine ironie.

Lien : http://toshoedwige.blogspot...
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Une bande de six jeunes, fans de musique et de karaoké s'entre tuent avec les Midori une bande féminine de quadragénaires célibataires et ressemblant plutôt à de banales ménagères.

Maintenant en y repensant, je m'dis que j'avais envie de dessouder quelqu'un dès le début, pas de le tuer mais plutôt de le mettre par terre. C'est là que j'ai aperçu la bonne femme habillée en blanc qui sortait par la porte arrière de chez Ito Yokado, une robe qui semblait avoir été fabriquée dans une giclée de sperme et puis y avait aussi l'odeur des palourdes.



Des ménagères, quadragénaire, divorcés qui se forment à devenir apprenti terroriste , depuis la mort d'une des leur. La proximité de la mort les transforme progressivement, elles deviennent désirables et recommencent à "vivre". de même pour la bande de jeunes qui glandent à longueur de journée, le meurtre perpétué par un des leur va les tirer de leur hibernation

On est bercé par des Tubes qui ont eu leur période de gloire dans les années 1970-1980 : Matsuda Seiko , Janis Ian , Uchiyamada Hiroshi & cool fives...


Insouciance, fatalisme, et violence dans ce roman noir qui tient plutôt du manga ou de la BD. La police n'aura pas d'indices pour arrêter ces dérapages morbides (pas de barrière dans cette société).... et nihilisme de ces jeunes marginaux. Déchéance et perte de repère de la jeunesse japonaise, mais également pour les quadragénaire du club Midori. le meurtre pour moyen d'expression, une manière de se sentir vivre, en voyant la vie s'échapper des autres. Une dose d'adrénaline qui permet de sortir de son assoupissement.

On retrouve dans ce roman de Murakami, une violence, une spirale infernale de violence qui démarre d'un simple couteau pour se finir sur une méga bombe. Fable moderne ou les relations n'existent plus, seul la violence devient un moyen de communication

Au Japon, les années 90 sont venues mettre un terme au "miracle japonais" pour enchaîner avec deux décennies "perdues" , Chansons populaires de l'ère Showa est écrit en 1994 et se positionne dans ce contexte ou le Japon de déclin économique et social.

Je ne le trouve pas aussi "captivant", que "Miso Soup" mais contient certainement un message identique qui est la perte des rapports et la déliquescence de la jeunesse nipponne. A prendre au second ou troisième degré surement. Violence, sang, société au bord du gouffre.
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Court roman totalement barré où un groupe de paumés absolus rentre en vendetta contre un groupe de femmes mûres délaissées et tout finit par la destruction de la ville !!! Pas de rationalité mais une vraie réflexion sur une société bloquée où les gens s'accomplissent seulement dans la violence absolue …C'est assez désespéré mais d'un humour ravageur (ce n'est pas antinomique). J'ai vu un film tiré de ce livre (bien barré aussi ) mais plus moyen d'en retrouver le réalisateur,ni le titre…
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Banlieue de Tokyo. un groupe de jeunes adultes (la plupart ont moins de 30 ans) se sont regroupés par désoeuvrement. Ils se retrouvent régulièrement dans l'appartement de l'un d'eux. Ils sont de milieux différents, ont des métiers différents. Ils ne se parlent pas, ne font rien, n'ont pas d'amitié les uns pour les autres. le hasard les a réunis et ils s'en contentent. Leurs réunions deviennent des occasions de manger ensemble, de mater parfois la voisine qui se déshabille devant sa fenêtre et enfin d'organiser des karaokés privés et déguisés en bord de mer. Certains ont des crises de rire compulsif sans rapport avec leur état psychologique (cachinnation), qu'ils se transmettent nerveusement entre eux. Un groupe de 6 jeunes hommes donc un peu barrés, un peu paumés, un peu asociaux.
Jusqu'au jour où l'un d'eux commet un acte irréparable et démentiel : il tue une femme sur un coup de folie.
Cette dernière faisait elle-même partie d'un groupe de 6 femmes, presque quadragénaires, toutes prénommées Midori et ayant en commun de ne jamais avoir connu l'orgasme. Divorcées, futiles, ne recherchant que plaisir, amants occasionnels, vont désormais chercher à se venger. Un jeu de ping pong sanglant entre ces hommes et ces femmes va dès lors commencer...

Voilà un roman violent et dérangeant qui va nous plonger dans le vide absolu des japonais d'aujourd'hui.
En effet, ces hommes et ces femmes se sont regroupés par commodité. Aucune affection ne les lie véritablement. Lorsque l'un d'eux parle, personne ne l'écoute. Ce sont juste des êtres égoïstes qui se retrouvent ensemble.
Lorsque la violence surgit dans leur vie, on découvre alors qu'il va leur servir de catalyseur. Ces personnes qui n'avaient aucun but dans leur vie, que rien ne faisait véritablement vibrer vont découvrir le pouvoir de la vengeance et de la mort. Réveillant leurs plus bas instincts, ils vont commencer à vivre, à éprouver des sentiments, à ne plus rester amorphe dans leur petit cercle. La spirale de vengeance dans laquelle les 2 groupes vont s'adonner et plonger avec délectation devient désormais le moteur de leur existence. Peu importe la morale, peu importe la loi : seule compte la vengeance et ce sentiment puissant de vivre.
Les groupes qui semblent se former plus fortement ne restent finalement qu'un amas d'ego où seul son propre intérêt compte. Totalement détestables, les personnages sont désincarnés et proches d'une folie qui les égarent.

Le roman se découpe en chapitres portant chacun le titre d'une chanson, se référant ainsi au karaoké des jeunes hommes. La narration alterne entre le groupe masculin et celui des Midori. Une alternance qui correspond aussi à celles des actes qui se répondent d'un groupe à l'autre.
De prime abord, le récit peut déstabiliser. L'auteur prend son temps pour installer ses personnages masculins. On se demande qui sont ces individualités un peu tordues, desquelles on ne comprend pas le mode d'existence. On tâtonne, on s'interroge sur le but de l'auteur; Mais à partir du premier meurtre, tout se met en branle et le lecteur ne peut assister qu'impuissant à la montée en puissance d'une violence commencée au couteau qui se terminera au bazooka. L'écriture est crue, violente et ne nous épargne pas de quelques termes explicites.

Murakami nous livre ici une fable amère sur la société japonaise. Ses personnages sont totalement vides et désenchantés. Seules la violence et la mort leur donnent la sensation d'être vivant. Un monde où seul la violence nous permet d'avancer : voilà qui est effrayant ! Mais en sommes-nous si loin ?
Ce roman date de 1994 mais semble toujours autant d'actualité. Je vous le conseille fortement pour cette rentrée japonaise !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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