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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai longtemps hésité avant de lire le traité des cinq roues. D'abord je pratique un art martial chinois donc j'ai beaucoup moins de connaissances concernant les arts martiaux japonais, ensuite il y a tellement de versions de ce livre que je ne savais laquelle choisir.
Finalement après la lecture de l'ouvrage de David Kirk : le Samouraï, qui traite de la vie de Miyamoto Musashi j'ai décidé de me lancer, d'autant qu'on m'a gentiment prêté une vieille édition du traité des cinq roues.
Verdict: je suis ravie de cette lecture certes pas toujours facile mais très instructive. Avant d'entrer dans le vif du sujet des précisions nous sont données par M et M Shibata. L'introduction nous relate la vie de Miyamoto Musashi qui était vraiment hors norme. Ensuite nous en apprenons un peu plus sur le contexte historique de la période au cours de laquelle le traité des cinq roues fut écrit ce qui par la suite permettra une meilleure compréhension. On trouve également des références à Montaigne, Spinoza...
Une fois que ces bases sont posées nous entrons dans le vif du sujet et nous attaquons les choses sérieuses: le traité des cinq roues.

Pour un pratiquant ou un amoureux des arts martiaux c'est un ouvrage essentiel. J'y ai retrouvé des phrases clefs que j'ai souvent entendues au cours de mes entraînements, des bases, un socle commun à beaucoup d'arts martiaux. D'autre part, c'est intéressant de lire cet homme qui a dédié sa vie à son art et lui a tout sacrifié. On ne parle pas de quelques heures d'entraînement mais d'une vie entière dédiée à la voie; une voie qu'il a forgé lui même refusant de suivre bêtement celle qu'on lui imposait. Il ne s'est pas contenté de pratiquer son art, il vivait à chaque instant comme un guerrier.

La pratique des arts martiaux est affaire de précision et j'ai apprécié les passages sur le placement des yeux, le rythme, le placement des pieds... même si je peux comprendre que beaucoup trouveront cela ennuyeux.
J'ai beaucoup moins accroché avec les passages concernant les tactiques où deux armées s'affrontent. Ne comptant pas me lancer dans une carrière militaire toute cette stratégie de groupe m'a un peu ennuyé et surtout je n'ai pas tout suivi.

Un livre intéressant pour les pratiquants d'arts martiaux mais peu abordable pour les néophytes. Je ne peux pas dire que c'était une lecture agréable mais plutôt instructive. Attention malgré sa petite taille c'est un livre dense.
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Le Gorin Sho est le traité le plus célèbre du bretteur le plus fameux du Japon.
S'il est en apparence un simple livre technique sur le sabre et sa voie, il est en fait le manifeste de toute une caste, caste dirigeant une ère entière au Japon entre 1600 et 1868: la caste des samouraïs.
Musashi perdit paradoxalement assez vite ce titre, à l'âge de 17 ans en combattant pour un seigneur vaincu. Il devint alors ronin (samouraï déchu) et vécu de duels dans cette ère de paix. La légende veut qu'il n'en perdit aucun et vainquit le meilleur sabreur de l'archipel, le devenant lui même.
Au delà des conseils sur le maniement du sabre et la discipline de cet art martial, le livre est surtout intéressant pour le côté historique et la philosophie de vie qui sous tend tout l'ouvrage ! Bouddhisme zen, vide intérieur, ascétisme, transmission de maître à disciple.
Musashi a marqué l'histoire du Japon et a donné lieu à de nombreuses romances dont la plus connue est la Pierre et le Sabre par Eiji Yoshokawa. Il a aussi inspiré de nombreux cinéastes comme Mizoguchi, Inagaki et Uchida. On aperçoit aussi sans doute dans le Zatoichi de Kitano un épigone de Musashi en la personne du combattant au bokken qui annihile une école à lui tout seul !

Bref, le Traité des cinq roues est un classique des classiques nippons !
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Le grand classique que se doivent d'avoir lu tous les pratiquants d'arts martiaux. Mais les autres trouveront aussi leur bonheur dans cette synthèse de l'art de la tactique qui permit au plus célèbre des samourais de sortir victorieux de tous ses duels. Souvent présenté comme un livre "spirituel", il s'agit plutôt d'un recueil très pragmatique de "recettes" permettant d'atteindre la victoire en toutes situations. A lire pour sortir de l'image d'épinal concernant le côté zen du Japon !
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Ce livre est un guide de stratégie écrit par un maitre épéiste japonais du XVIème siècle... autrement dit un ouvrage atypique et dépaysant.

Musashi vieillissant, sentant sa santé déclinée, se serait isolé dans une grotte pour rédiger ses techniques de sabre et sa vision du combat.

L'auteur y détaille la stratégie de son style de sabre et tente d'en étendre les concepts à l'échelle d'un bataille.

Bien que les principes exposés soit parfois vagues, ils sont applicables à différents champs d'application.
Voici les principaux que j'ai noté:
-Dimension psychologique dans les combats
-L'efficacité doit primé sur les formes et les coutumes
-Savoir penser hors du cadre pour surprendre ses adversaires

J'ai aimé ce livre pour son approche pragmatique et sa philosophie du dépassement de soi.
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Ici Musashi, maître de l'école des deux sabres, établit un Traité afin d'aider ses samouraïs à la compréhension de son école de le la Voie de la tactique à suivre.
Pas besoin d'être très documentée sur la formation d'un samouraï en 1644, le maître s'adresse à tous par son phrasé fleuri, digne des sages japonais, d'une manière compréhensible et teinte de corrélation à la faune et la flore.

Chaque samouraï doit tendre à la Voie de par la position de ses sabres, de son corps, en assimilant tactique de masse ou tactique individuel. Pour le maître, une fois cette Voie comprise et travaillée, un guerrier peut vaincre une personne comme dix milles. Il suffit également de connaître les différents aspects de l'esprit dans les arts martiaux, mais avoir aussi connaissance des autres écoles.

« La victoire par n'importe quel moyen » est l'adage présent dans ce traité. le but est de pourfendre l'adversaire, aucun autre but ne doit entrer dans l'esprit d'un samouraï.

Cela se lit très bien, de manière fluide. Un texte à la portée de tous et encore utile de nos jours.
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Je viens de terminer ce livre, pas très long et pourtant assez ardu à lire. Quand, comme moi, on ne pratique pas les arts martiaux, ni du Japon ni d'ailleurs, on lit en général ce livre avec un filtre "développement personnel" (même si je n'aime pas vraiment cette expression, je sais qu'on comprendra ce que je veux dire)
Ainsi, on transposera les consignes de combat et réflexions de Musashi à des situations de vie personnelle et professionnelle, de relation interpersonnelles et de gestion des conflits.
J'ai pris des notes, 42 exactement (après j'ai laissé tomber, fatiguée) voici pour l'exemple mes 10 premières leçons + 1 n , n'hésitez pas à me commenter ce que vous en pensez ou à ajouter des choses que vous avez comprises en lisant ce livre, ça m'intéresse beaucoup et je vous remercie d'avance !

Ce que nous apprend La voie du Samouraï : Lecture du Traité des cinq roues, de Miyamoto Musashi

Ceux qui veulent apprendre des choses aux autres doivent d'abord avoir mis leurs enseignements à l'épreuve, de longues années durant et dans tous les domaines.
→ Exit les coach de 20 ans qui n'ont que peu d'expérience, même si leur impressionnante réussite est fulgurante : Musashi est resté invaincu au sabre de 13 à 29 ans, pourtant ce n'était pas encore le moment de prendre le pinceau et l'encre pour livrer son savoir.
Dans un groupe, toute compétence utile au leader doit être apprise par celles et ceux qu'iel dirige.
La tactique est “un moyen d'obtenir l'avantage”. Il faut “s'exercer à la tactique de telle façon qu'elle soit utile à n'importe quel moment” et il faut donc l'enseigner “de telle manière qu'elle soit applicable à tous les domaines”. Je traduis ça comme : il faut s'entraîner à tirer parti de toute chose, de tout événement, tout le temps, partout. Cela signifie faire preuve de malice, d'ingéniosité, de créativité, mais aussi, de résilience, de sang-froid, de magnanimité, de perspicacité.
Les Maîtres et Maîtresses ne cessent jamais de s'entraîner, ielles continuent d'apprendre, avec leurs disciples.
Les leaders s'informent sur les compétences des dirigé.es, et attribuent une place à chacun.e en fonction de ces compétences ainsi que du niveau d'énergie de chacun.e. Ainsi, chacun.e aura une place, le rendement sera bon et le résultat excellent.
J'ajoute que, comme on l'a vu auparavant, chacun.e continue d'apprendre tout au long de sa vie (de sa voie !), et puisqu'on tient compte du niveau d'énergie, les places sont mouvantes. N'oublions pas que la tactique est “le moyen d'obtenir l'avantage”, donc ce qui prime c'est l'avantage, pas une hiérarchie figée. (c'est peut-être pas l'idée du texte, juste une réflexion qui me semble logique)
Entretenir ses outils et savoir les utiliser le plus parfaitement possible, chercher la précision dans l'exécution, prendre le recul nécessaire pour vérifier que toutes les parties concordent entre elles, refuser le tape-à-l'oeil, prévoir les détériorations, tout ce qui peut abîmer l'oeuvre ou l'ouvrage, le projet…
L'infiniment petit est réplicable en infiniment grand, et vice-versa.
Une situation doit être considérée dans son ensemble, mais aussi dans ses détails : “les actions d'une masse ne peuvent être modifiées rapidement donc elles sont faciles à découvrir, tandis que les actions d'une seule personne sont modifiables par une décision unique, donc c'est un détail difficile à saisir.
S'accoutumer à l'action immédiate, tous les jours, afin d'être prêt.e à agir immédiatement dans les cas d'urgence.
Connaître les autres permet de mieux se connaître soi-même. Connaître d'autres façons de faire permet d'y voir les erreurs et ne pas faire les mêmes. Si une personne pratique assidûment tout en étant même un tout petit peu dans l'erreur et en étant persuadé d'être sur le bon chemin, “la petite erreur du début conduira plus tard à une grande erreur.”
“Lorsque l'on possède complètement une théorie, alors il faut s'en détacher.” Perso j'ai pas trop compris pourquoi, sans doute dans un désir de sublimation, d'atteindre le miracle “naturellement” (la théorie étant devenue intégrée complètement donc faisant partie de la nature même de l'individu)

Voilà ^^

J'ai bien aimé cette lecture, j'aurais vraiment voulu en lire une version commentée, ou une réécriture moderne, mais d'un autre côté c'était une vraie expérience de me "frotter" à ce texte-là.
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L'auteur, Miyamoto Musashi, a vécu au Japon au XVI eme siècle, à la même époque qu notre D Artagnan et les autres Mousquetaires. Ce samouraï, à la vie aventureuse dans un Japon troublé, a écris ce traité à la fin de cette vie. Après avoir pratiqué assidûment les arts martiaux, il donne de nombreux conseils. le livre se divise en plusieurs parties, des paragraphes très concrets sur la façon d'attaquer, de se défendre, de tenir son sabre, mais également des analyses des pratiques des autres écoles, leurs défauts et leurs avantages.
Contrairement à certains livres très théoriques, les conseils sont vraiment pragmatiques et il faudrait carrément tester les mouvements, armes en main, pour comprendre et assimiler les techniques.
En revanche, bien que le style soit très oral, il est difficile de lire plus de quelques pages à la fois. Ce n'est pas un roman, mais un texte à consulter assez souvent !
Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Ce traité, bien éloigné de nos préoccupations au quotidien, nous en apprend en revanche beaucoup sur le bushido d'après Miyamoto Musashi à son époque. Au-delà de cette première approche, ce petit livre nous renseigne indirectement sur cet homme et la philosophie qui l'a animée durant toute sa vie. Très intéressant !
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L'auteur, Miyamoto Musashi, a vécu au Japon au XVI eme siècle, à la même époque qu notre D Artagnan et les autres Mousquetaires. Ce samouraï, à la vie aventureuse dans un Japon troublé, a écris ce traité à la fin de cette vie. Après avoir pratiqué assidûment les arts martiaux, il donne de nombreux conseils. le livre se divise en plusieurs parties, des paragraphes très concrets sur la façon d'attaquer, de se défendre, de tenir son sabre, mais également des analyses des pratiques des autres écoles, leurs défauts et leurs avantages.

Contrairement à certains livres très théoriques, les conseils sont vraiment pragmatiques et il faudrait carrément tester les mouvements, armes en main, pour comprendre et assimiler les techniques.

En revanche, bien que le style soit très oral, il est difficile de lire plus de quelques pages à la fois. Ce n'est pas un roman, mais un texte à consulter assez souvent !
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