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Critique de Seaview


A travers un dépit amoureux né d'un regard furtif sur la jambe de sa maîtresse sous une table, Musset nous entraîne dans ce que l'amour a de plus beau, de plus intime, de plus exacerbé : " Qu'il aime peu, celui qui peut dire de quelles paroles s'est servie sa maîtresse pour lui avouer qu'elle l'aimait". Sa passion meurtrie décrit en fait les états d'âme de son siècle, ses interrogations, son mal-être, sa terrible mélancolie (" un mort vaut mieux qu'un vivant dégoûté de vivre" ). Si l'intrigue est simplement l'amour, elle nous fait voyager inlassablement dans la société du 19e siècle et nous dépeint son monde, ses meurtrissures morales, ses doutes ( "La civilisation fait le contraire de la nature"), mais ses passions, mais son âme, et son désarroi : "Quiconque marche à la mort, la nature entière recule en lui". Ce qu'il y a de magnifique dans une telle oeuvre, c'est l'âme du poète qui se prête au jeu du roman, sa magie, la perfection de son style, le français dans sa plus belle facture, à la manière de la plus belle oeuvre d'art. Ne serait-ce là le plus beau roman de la littérature française ?
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