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Critique de ladesiderienne


Décidément, ma relation avec Guillaume Musso est en dents de scie. Après avoir accordé 5 étoiles à "La fille de Brooklyn", voilà que j'ai failli stopper la lecture de son dernier roman, présenté pourtant comme un thriller, au bout d'une centaine de pages. le style très "mussolien" de ce qui s'annonçait comme une romance à deux balles m'irritait. Et puis j'ai persisté... tout en prenant une sage décision que je vous révèlerai à la fin de cette critique.

J'ai donc eu de grosses difficultés à accrocher à la rencontre parisienne et explosive entre Madeline, la flic venue d'Angleterre pour se remettre d'une tentative de suicide et Gaspard, l'auteur américain alcoolique et asocial venu s'exiler pour trouver l'inspiration. Leur cohabitation forcée dans l'ancien appartement d'un artiste-peintre, Sean Lorenz, décédé il y a un an tout juste va les entraîner dans une enquête à multiples facettes. Tombés sous le charme de ses oeuvres, ils vont d'abord partir à la recherche de ses trois derniers tableaux qui se sont évaporés dans la nature. Madeline et Gaspard vont tenter également de lever le voile sur les dernières années du peintre qui ne s'était jamais remis de la disparition de son jeune fils après un enlèvement.

Je vais être franche, ce n'est pas l'intrigue dans le milieu de l'art, si souvent utilisé de nos jours, qui m'a motivée. Elle est d'ailleurs plutôt improbable, même si elle a le mérite de ne pas faire appel au surnaturel (fait habituel chez Musso pour ouvrir le maximum de possibilités). Ce que j'ai aimé, c'est la construction de tout le roman autour de la relation parents-enfants. Gaspard est catégorique, il ne veut pas laisser sa descendance affronter la laideur du monde et la bêtise humaine. Il souffre encore du suicide de son père alors qu'il était enfant. Madeline, n'ayant pas trouvé le compagnon idéal et voyant son horloge biologique tourner, a choisi l'option de la FIV en Espagne. La disparition de son fils a également causé la mort prématurée de Sean Lorenz, le peintre. La plupart des personnages vivent avec des blessures qui trouvent leur origine dans le passé, ils agissent et réagissent en fonction de ces traumatismes de l'enfance.

Même si j'accorde un 12/20 à ce roman, ma décision est prise. J'ai décidé d'arrêter là ma lecture des romans de Guillaume Musso. Je n'en peux plus de ce style dit "populaire", reconnaissable entre mille. Il y a peu, j'appréciais encore les citations diverses en début de chaque chapitre. Maintenant, on a droit à une référence littéraire ou cinématographique toutes les 3 pages du récit comme si l'auteur ressentait le besoin d'étaler son inépuisable culture. Je comprends tout à fait qu'il puisse y avoir des inconditionnels mais moi, je suis désormais écoeurée par son style qui reste sirupeux même dans la version thriller.
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