AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Un appartement à Paris (285)

J’ai soixante - dix ans et, depuis cinq ans, je suis pensionnaire de l’enfer. Croyez - en mon expérience : la véritable caractéristique de l’enfer, ce n’est pas les souffrances qu’on vous y fait subir. La souffrance est banale, inhérente à l’existence. Depuis sa naissance, l’être humain souffre partout, tout le temps, pour tout et pour rien. La véritable caractéristique de l’enfer, outre l’intensité de vos souffrances, c’est surtout que vous ne pouvez pas y mettre fin. Parce que vous n’avez même plus le pouvoir de vous ôter la vie.
Commenter  J’apprécie          280
l’avion s’était posé un peu avant 9 heures du matin –, mais il avait fallu attendre plus de vingt minutes que l’on déploie la passerelle avant de pouvoir quitter l’appareil. S’était ensuivie une marche sans fin dans des couloirs vieillots. Un jeu de piste horripilant à débusquer des panneaux de signalisation compliqués, à se casser les jambes sur des escalators en panne, à lutter pour ne pas se laisser broyer les os dans une navette bondée, pour enfin être parqués comme des bestiaux dans cette salle sinistre. Bienvenue en France !
Commenter  J’apprécie          250
Assis face à elle, Gaspard demeurait circonspect.
- Il vous arrache votre beauté pour la mettre dans ses tableaux, insista-t-elle. Vous vous souvenez de l'histoire du "Portrait de Dorian Gray" ?
- Le portrait qui vieillissait à la place de son modèle.
- Eh bien, avec Sean, c'était le contraire. Sa peinture était cannibale. Elle se nourrissait de votre vie et de son éclat. Elle vous tuait pour pouvoir exister.
Commenter  J’apprécie          240
- Vous êtes vraiment trop con ! cria-t-elle en rejoignant l'escalier.
Elle monta les marches deux par deux et claqua la porte de sa chambre.
Resté seul , Gaspard poussa un profond soupir. Ce n'était certes pas la première fois que l'alcool lui faisait dire des énormités mais c'était la première fois qu'il le regrettait si rapidement.
Commenter  J’apprécie          240
La vie ne repasse pas les plats. Les occasions perdues le sont pour toujours. La vie ne fait pas de cadeau. La vie est un rouleau compresseur, un despote qui tient son royaume en y faisant régner la terreur par son bras armé: le Temps. Et le Temps gagne toujours à la fin. Le Temps est le plus grand exterminateur de l'histoire. Celui qu'aucun flic ne parviendra jamais à mettre sous les verrous.
Commenter  J’apprécie          210
Avoir un enfant estompe toute la noirceur que tu as dû endurer auparavant. L'absurdité du monde, sa laideur, la bêtise abyssale d'une bonne moitié de l'humanité et la lâcheté de tous ceux qui chassent en meute. Lorsque tu as un enfant, d'un seul coup, tes étoiles s'alignent dans le ciel. Toutes tes erreurs, toutes tes errances, toutes tes fautes sont rachetées par la simple grâce de la lumière dans un regard.
Commenter  J’apprécie          200
Mais à partir d'un certain degré d'horreur et de barbarie, le sens et la rationalité n'étaient plus des outils performants pour décrypter les comportements humains.
Commenter  J’apprécie          180
"_C'était vraiment un très beau sac, même s'il était usé jusqu'à la corde avec des traces de peinture. Mais c'est ce que les gens veulent aujourd'hui, vous avez remarqué ? Plus personne n'aime le neuf. Comme si l'avenir, c'était le passé."
Commenter  J’apprécie          170
Bon courage, Madeline. Vous me donnerez des nouvelles ?
– Comment le pourrais - je, Gaspard ? Vous n’avez pas le téléphone. Il pensa que, pendant des siècles, les gens avaient correspondu sans avoir de téléphone, mais il se retint d’en faire la remarque.
– Laissez-moi votre numéro, c’est moi qui vous appellerai.
À sa tête, il comprit qu’elle n’y tenait pas particulièrement, mais elle finit par céder et il lui tendit le poignet de sa main bandée pour qu’elle y note son numéro, à l’arrache, comme s’il avait quatorze ans.
Commenter  J’apprécie          170
Vous connaissez le mot de Shakespeare : « Même la bête la plus féroce connaît la pitié. » Mais l'homme ne connaît pas de pitié. L'homme est le pire des prédateurs. L'homme est une vermine qui, sous couvert d'un vernis de civilisation, ne prend son pied qu'en dominant et en humiliant. Une espèce mégalomaniaque et suicidaire qui hait ses semblables parce qu'elle se déteste elle-même.
Commenter  J’apprécie          160






    Lecteurs (10103) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Guillaume Musso

    En quelle année est né Guillaume Musso ?

    1954
    1964
    1974
    1984

    11 questions
    473 lecteurs ont répondu
    Thème : Guillaume MussoCréer un quiz sur ce livre

    {* *}