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Critique de MaminouG


Antoine Richerand, instituteur, vit paisiblement avec sa jeune et jolie femme, Inès, dans un petit village de Sologne. La vie y est belle et tranquille jusqu'à ce jour du mois d'août 1914 où la mobilisation générale est annoncée, l'affiche placardée sur le mur de la mairie… la guerre est là…
La première guerre mondiale, souvent traitée en littérature, est la période choisie par Pierre-Etienne Musson pour son premier roman, "un si joli mois d'août". Mais l'originalité de son récit tient dans les thèmes abordés. Plus que de la guerre, même si elle est décrite dans toute son horreur, c'est de l'après dont il est question. de l'après et de l'arrière. Nous partageons à la fois la vie des soldats du front et celle de leur famille restée au foyer. Nous partageons également la douleur et les souffrances des malheureux, blessés au combat et rapatriés dans les hôpitaux. Et surtout, nous assistons à la prise en compte (et de leur étude), petit à petit, des chocs traumatiques subis par les combattants et encore peu reconnus à l'époque.
J'ai adoré l'écriture de Pierre-Etienne Musson, magnifique, élégante, précise, soignée, classique et légèrement surannée. Chaque phrase est une dentelle de mots superbement adaptés, agencés, organisés. C'est fluide, limpide et gracieux. Un vrai plaisir de lecture. En revanche, j'ai moins aimé la suite des chapitres navigant entre les époques, passant d'une année à l'autre et y revenant, mélangeant les évènements, nous perdant dans le dédale des années. Et, même si je ne la condamne pas, je n'ai guère apprécié le personnage d'Inès quelque peu opportuniste et sans scrupules. La fin du roman ne m'a pas davantage convaincue, trop proche de celle d'un roman à l'eau de rose.
Je reste ainsi partagée entre un engouement certain pour la belle langue utilisée par l'auteur et la déception liée à une histoire à laquelle je ne suis pas parvenue à m'attacher. Il me semble avoir lu ce récit pour le seul ravissement de l'écriture.
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