«
Tram 83 » est un premier roman bien construit, à la mécanique huilée, et surprenant. On retrouve des effets stylistiques, destinés à marteler une idée, à rendre le récit plus fort et plus puissant. Ceci est adroit compte tenu du contexte du roman, âpre, intense, où l'on côtoie un lieu de perdition, de déchéance, sans foi ni loi pourrait-on dire, mais qui pourtant fonctionne selon ses propres règles.
« Fille habillée comme on s'habille un vendredi soir dans une gare dont la construction métallique est inachevée » (p.10 et 13).
« Dans cette gare dont la construction métallique… » (p.13).
Les personnages sont variés, des prostituées qui racolent le client d'arguments monotones et crus :
« Vous avez l'heure ? », « Nous savons sucer »…
Les chapitres sont courts, et commencent par une présentation de ce qui va suivre, comme un narrateur ou un effet d'annonce.
L'écriture est indéniablement nerveuse, permettant de rendre compte de l'atmosphère des lieux, des évènements qui se déroulent dans ce
Tram 83.
Roman fort, âpre, non exempt d'une vulgarité de langage et d'une certaine violence, celle qu'il rapporte, violence du lieu.
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