AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Melcleon


Marie NDiaye nous conte là une drôle d'histoire, à l'africaine pourrait-on dire, et je dois avouer que j'ai eu du mal à accrocher avec le côté onirique du récit, qui n'est pas le plus important en nombre de pages – même s'il en constitue le fil conducteur – de sorte que j'ai pu lire le roman jusqu'à son terme sans trop souffrir de mon infirmité imaginative. D'un point de vue grossièrement prosaïque, en mettant de côté le ou les chiens en lesquels réside le surnaturel, l'histoire raconte le destin de cinq ou six personnes, dont deux Ladivine, la première étant la grand-mère de la seconde, celle-ci ne connaissant pas celle-là et inversement car la fille de l'une et mère de l'autre, Malinka, a voulu dès sa majorité couper les ponts avec sa mère. Mais elle n'y est qu'imparfaitement parvenue, si bien qu'elle mène une double vie, correspondant à sa double culture, disons "magique-africaine" et "rationnelle-européenne".
La dualité est un mot-clé de ce roman, et on la retrouve dans le balancement psychologique qui anime les personnages, parfois tout proche de l'invraisemblance quand ils pensent "blanc" puis "noir" à quelques minutes d'intervalle. Mais on accoste là, précisément, aux territoires fantastiques où le raisonnement cartésien a perdu toute sa puissance face à des forces qui le dépassent : pourquoi un homme quitte-t-il son épouse au bout de vingt-cinq ans alors qu'il n'a concrètement rien à lui reprocher ? Pourquoi se lie-t-il, plus tard et en un autre lieu, avec une femme qui porte le même prénom ?
Le style de l'auteure, tout comme ses analyses psychologiques, est quelquefois entortillé mais si l'on aime l'écriture XVIIIe siècle, on s'y retrouve.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}