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Critique de Tobidhambourg


Un livre qui n'est pas évident à aborder de par ses multiples et même incessantes digressions qui rebuteront plus d'un lecteur je pense. Mais si vous aimez les narrateurs qui s'acoquinent avec vous et qui vous mène par différents chemins pour aller on ne sait trop où... La méprise semble fait pour vous.
Je n'aime pas tellement résumer les livres, je m'épargne donc cette corvée. Quoique, disons simplement qu'il s'agit d'une histoire de double, tout comme l'avait fait Dostoïevski quelques décennies auparavant. La filiation est d'ailleurs évidente au fil du roman et l'on sent que l'oeuvre russe a trotté dans la tête de Nabokov. Pour autant on retrouve ici un récit qui s'éloigne de celui de Dostoïevski déjà de par sa narration plus éclatée mais aussi par un récit qui s'avère moins binaire. On se demande bien où veut nous mener Nabokov jusqu'à un dernier tiers où tout semble redevenir "raisonnable" dans la forme alors que le fond s'en éloigne totalement.

Je me faisais la réflexion récemment (et sans doute y a-t-il là quelque chose à creuser) que les auteurs de l'est, comme Nabokov, Dostoïevski ou encore Kundera (un est très large donc) proposent souvent des récits qui m'apparaissent à la fois comme drôle et glauque à la fois, pas tout à fait sérieux mais pour autant jamais vraiment drôle pour autant. C'est ce que l'on retrouve ici, cet humour dramatique (appelons ça comme ça) qui pourra paraître particulier au lecteur plus habitué à la littérature française, généralement plus tranchée dans ses ambiances.

En somme une réussite, une oeuvre complexe, pas toujours évidente et même possiblement désarçonnante mais qui est tout aussi fascinante (et quelle langue !).
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