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Citations sur La République de l'imagination (17)

Cela me rappelle ce que disait Nabokov, les "lecteurs sont nés libres et devraient le rester". Nous avons appris à protester lorsque des écrivains sont emprisonnés, ou leurs livres censurés et interdits. Mais qu'en est-il des lecteurs ? Qui nous protégera ? Et qu'arrivera-t-il si un écrivain publie un livre et qu'il n'y a plus personne pour le lire ?
"Jusqu'au jour où j'ai eu peur de ne plus pouvoir le faire, je n'ai jamais aimé lire. On n'aime pas respirer." Ainsi parle Scout dans -Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur-, exprimant ce que ressentent des millions de gens. Nous devons lire de grands livres subversifs, les nôtres et ceux des autres. Ce droit ne peut être garanti que par une active participation de chacun d'entre nous, lecteurs citoyens. (p. 49)
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A l'époque je n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attirait dans l'histoire du -Petit Prince-, je ne savais pas qu'elle m'apprenait à acquérir ce qui est l'essentiel des grandes œuvres d'imagination : ce battement magique du cœur qui nous définit en tant qu'êtres humains, qui nous relie les uns aux autres, qui nous donne une raison de vivre, un moyen de survivre, ainsi que la capacité de comprendre non seulement la valeur du bonheur et de l'amour, mais leur étroite parenté avec la souffrance et la perte, la capacité de comprendre le prix qu'il nous faut payer lorsque nous osons faire le choix d'une vie et d'un amour authentiques. (p. 16)
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Les histoires perdurent- elles nous accompagnent depuis la nuit des
temps- mais elles doivent être régénérées et de nouveau racontées à
chaque génération à travers le regard et les expériences de nouveaux
lecteurs qui partagent un espace commun sans frontières politiques
ni religieuses, ethniques ni genrées-Une République de l'imagination,
la plus démocratique de toutes. (p. 69)
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Vivre sous le système en noir et blanc du régime islamique m'avait appris à développer des vues plus complexes, plus nuancées.Je me suis rapprochée de la fiction que j'aimais tant, où chacun avait le droit de se faire entendre, même les méchants. Les étudiants qui désapprouvaient mes idées politiques- et qui, étant du côté du pouvoir, auraient pu me dénoncer (...)- venaient dans mon bureau parler de Bellow ou de Nabokov, d'Ibsen ou bien d'Austen. J'avais sans le vouloir trouvé une façon de communiquer avec des gens qui ne m'auraient autrement jamais adressé la parole. Cela a changé ma vie, et mon attitude envers la vie. (...)
J'en suis arrivée à considérer mon amour des livres et de la lecture comme intimement lié à mes responsabilités de citoyenne, de professeur et d'écrivain. (p. 57)
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La majorité des gens qui hantent les librairies, vont à des lectures et à des salons du livre, ou lisent simplement chez eux, ne sont pas des exilés traumatisés. Beaucoup n'ont jamais quitté
La ville ou l'état où ils sont nés, mais cela signifie t'il qu'ils ne rêvent pas, qu'ils n'ont pas de craintes, qu'ils ne ressentent ni douleur, ni angoisse, ni désir d'une vie pleine de sens ?
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Les pragmatiques peuvent être plus en proie aux chimères que les rêveurs; quand ils se font avoir, ils tombent de haut, ils ne pensent pas à se protéger, alors que les rêveurs ont l'habitude de voir leurs rêves s'écrouler et savent mieux comment survivre aux déceptions qui s'ensuivent. (p.91-92)
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Il me semble que la fiction devrait attiser la compréhension que nous avons de l'autre-non pas cet "autre" capturé et domestiqué par certains théoriciens universitaires et gardiens du politiquement correct mais celui qui vit, qui respire et auquel, dans -Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur-, Atticus se réfère lorsqu'il dit: "Tu ne comprends jamais quelqu'un tant que tu ne regardes pas les choses de son point de vue...tant que tu ne te glisses pas en lui et que tu ne te balades pas dans sa peau."
En littérature, la différence est toujours exaltée, pourtant son culte peut devenir dangereux s'il n'est pas accompagné par le choc ressenti lorsqu'on comprend à quel point nous sommes semblables (...)
Avoir conscience de cette humanité partagée est ce qui permet aux gens de se sentir chez eux dans un autre pays que le leur. L'exil implique toujours une sensation de perte. (p. 55)
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[Les aventures de Huckleberry Finn- ]
-Roman d'orphelin- Je n'ai pourtant jamais vraiment oublié Huck l'orphelin, ni l'état de déracinement permanent qui en même temps le récompense et le punit de se tenir à l'écart du troupeau.
Peut-être y avait-il un lien entre mon activisme politique et mon amour de la littérature. (p. 90)
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J'étais obsédée par ce qu'Eudora Welty avait dit de l'art, qu'il " n'est jamais la voix d'un pays; mais quelque chose d'encore plus précieux, la voix d'un individu, faisant de son mieux pour exprimer, rien de réconfortant, en fait, mais la vérité. Et l'art qui le fait de la façon la plus indéniable, la plus directe, la plus variée, la plus absolue, est la fiction; en particulier le roman. " (p. 97)
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Je crois que toute œuvre importante, littéraire ou autre, tout ce que l'humanité accomplit de grand, repose sur cet espoir à la fois fragile
et des plus résistants. L'une des fonctions de l'art est d'être témoin
et historien de la capacité qu'ont les êtres humains de résister ...
(p. 67)
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