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Critique de traversay


Il y a manifestement du Camus chez Fuminori Nakamura. On le pressentait dans Pickpocket, c'est patent dans Revolver. L'intrigue du livre est réduit à son minimum : un étudiant trouve un revolver auprès d'un suicidé et ne va plus vivre que pour son arme, en la touchant, en l'astiquant, en brûlant de s'en servir. Pas d'intrigue policière ou presque, ce n'est pas ce qui intéresse Nakamura. En revanche, le romancier décrit par le menu le quotidien du garçon. Celui-ci essaie de donner un sens à sa vie, mais mollement, sans conviction. Il consomme canettes de café chaud et jeunes femmes avec le même détachement et sans désir. le fait est que son revolver est devenu sa petite amie, pour lequel il exprime enfin des sentiments, dont il est incapable vis à vis des êtres humains. Va t-il passer à l'acte et tirer sur un(e) inconnu(e) pris(e) au hasard ? Entre angoisse, frustration et envie, Revolver fouille tous les recoins de l'âme de son héros. Les phrases sont courtes, l'écriture est sèche. Comme une version de L'étranger au Japon. Efficace et brillante dans son genre, il faut bien l'avouer. Et qui laisse comme un arrière-goût de métal.



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