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Critique de YANCOU


Sidérant. Ahurissant. Stupéfiant. Voici les quelques adjectifs qui pourront survenir lors de la lecture de ce brillant essai de Dahlia Namian : La société de provocation, un titre qui fait référence au roman Chien Blanc de Romain Gary où l'écrivain fustige « cet ordre social où l'exhibitionnisme de la richesse érige en vertu la démesure et le luxe ostentatoire tout en privant une part de plus en plus large de la population des moyens de satisfaire ses besoins réels ». Aux adjectifs précédents, on pourrait encore ajouter déprimant, désolant, consternant et accablant, tant les (ultra)riches sont obscènes par leur comportements, l'autrice le signale : « en se montrant solidaires de la cause des enfants pauvres, de la faim, de l'éducation ou de la lutte contre les changements climatiques, ces philantrocapitalistes financent des solutions de surface aux problèmes qu'ils ont eux-mêmes contribué à créer. » La course aux yachts, le Bitcoin, l'achat compulsif d'iles pour se retirer d'un monde qui tombe en ruine – voir, mieux, se construire une fusée pour quitter la terre lorsque celle-ci sera devenue invivable ! -, ou comment le néolibéralisme réduit la vie à un simple calcul de pertes et profits, voilà quelques sujets abordés avec intelligence dans cet essai essentiel qui, fort d'arguments chocs, condamne le capitalisme sauvage et barbare - cette « banalisation du mal » qui n'a ni visage ni chef et qui fait, pourtant, toujours plus d'émules dans le monde et souvent chez une partie de la jeunesse qui rêve d'arpenter les shopping-center de Dubaï alors qu'il fait 50 degrés à l'extérieur. Une fois le livre fermé, reste l'envie d'ajouter un dernier adjectif : Révoltant
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