Le chat qui voulait sauver les livres

Marche avec courage Sur le chemin que tu t'es choisi. Ne sois pas un de ces spectateurs passifs qui se contentent de déplorer l'absence de changement. Poursuis ton voyage avec assurance.

Je pense que le pouvoir des livres est celui de nous apprendre à cultiver un cœur pour les autres. C'est un pouvoir qui apporte courage et soutien à beaucoup de gens.

Les livres nous donnent à lire les pensées de milliers de gens. Qui éprouvent de la souffrance, de la tristesse, du bonheur, de la gaieté. En découvrant leurs histoires et leurs propos, en ressentant leurs émotions, nous apprenons à connaître le cœur de notre prochain. A travers les livres, nous pouvons comprendre non seulement le cœur des membres de notre entourage, mais aussi celui de personnes habitant un tout autre monde.

Les livres nous donnent à lire les pensées de milliers de gens. Qui éprouvent de la souffrance, de la tristesse, de la gaieté... En découvrant leurs histoires et leurs propos, en ressentant leurs émotions, nous apprenons à connaître le cœur de notre prochain.

De la même façon que l'esprit humain peut se laisser déformer par la douleur, le cœur d'un livre peur se disloquer.

Les livres ont un cœur, répéta le chat à voix basse, surtout ceux que l'on chérit, Or un livre doté d'un cœur ne manquera jamais de voler à la rescousse de son propriétaire dans les moments décisifs.

Il s'agit d'avoir de la compassion pour les autres, ajouta-t-il d'un air mystérieux. Cette compassion ne se résume pas à prendre une voix mielleuse pour abreuver les autres de paroles vides et faussement sympathiques. Elle consiste à ressentir les troubles de son prochain, à souffrir avec lui, voire, parfois, à marcher à ses côtés.

La lecture n'est pas qu'un agréable divertissement. Parfois, c'est aussi un processus long, mentalement épuisant, dans lequel il faut arpenter maintes et maintes fois un même passage pour en examiner chaque ligne. [...] Les lectures agréables aussi, c'est bien. Mais à n'emprunter que des sentiers faciles, on n'admire que des paysages limités. Il ne faut pas reprocher à la montagne ses sentiers escarpés. Gravir la paroi en haletant à chaque pas est un des plaisirs de l'ascension.

Si tu te contentes de lire des livres à tour de bras, ta vision du monde en restera limitée. Tu auras beau accumuler le savoir, si tu ne réfléchis pas par toi-même, si tu ne marches pas de tes propres jambes, tout cela ne sera que connaissances vides et empruntées.

Le chercheur se contentant de feuilleter les livres finit par perdre la capacité de penser, Qu'il cesse d'en tourner les pages, et il ne pense plus.