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Citations sur Force ennemie (38)

Quel étrange réveil ! Certes, je connais cette chambre, mais il me semble bien qu’il y a des mois, peut-être des années que je ne l’ai vue !
Ces parois de planches jaunes, cirées, m’ont été jadis assez familières ; mais pourquoi les avoir capitonnées depuis le parquet jusqu’à hauteur d’homme avec d’épais, d’énormes matelas recouverts de drap gris, — de « drap de wagon » ?
La lumière dorée du matin flue par une large fenêtre grillée aux barreaux médiocrement serrés.
Voyons : en me levant, en allant regarder par une vitre, je suis sûr que je vais apercevoir un grand bâtiment blanc, luisant, comme stuqué, un vaste jardin raidement dessiné par un sous-Lenôtre contemporain et une sorte de tour en bois[1] toute plissée de lamelles de jalousies.
Eh oui ! c’est bien cela ! Et je reconnais, là-bas, cette colline frisée de bosquets ; plus près, ce petit clocher frêle d’un gris doux que rosit un peu la verdure ; et, sur cette butte rougeâtre, l’orme solitaire qui paraît géant. Comment tout ce paysage peut-il m’affecter à la même minute — et comme un spectacle habituel et comme une vision perdue dans le vague des temps ? Singulière contradiction qui me trouble d’une bizarre inquiétude : serais-je devenu très vieux sans le savoir ? Aurais-je sommeillé des lustres ou un siècle ? Suis-je une espèce de très ridicule, de très vilain « Beau au bois dormant » ?
Ces sottes idées m’écrasent d’une si lourde tristesse, d’une si oppressante « pesadumbre », — diraient les Espagnols, — que je veux tout oublier, de nouveau.
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Il en dit, des « cochoncetés » ! Mais quel beau garçon !
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Voici, trottinant prestement à nos côtés, levant très haut le pied, arrondissant la jambe, steppant comme un cheval turcoman, un vieux Monsieur sec et menu dont le visage rasé offre une trop grande ressemblance avec certaines têtes d’oiseaux ; il chantonne tout en courant un bizarre petit motif en mineur qu’il interrompt à chaque instant pour grogner des « pouac ! pouac ! » nasillards dont l’effet sur mes nerfs ne se peut décrire.
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un homme encore jeune à figure de Chinois, mais de Chinois passé à la gelée de framboises, s’approche de moi avec précaution.
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Là-dessus il fait une belle sortie sur les pointes gigantesques de ses pieds, en m’adressant une quantité de gestes avertisseurs qui me recommandent, sans doute, la discrétion, la prudence, une circonspection extrême dans mes rapports avec le terrible petit médecin.
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le livre a été écrit par un fou raisonnant mais sujet à caution.

(dans l'avertissement)
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À la fin la bonne femme perd courage et se résigne à suivre l’avis si énergiquement formulé, non, toutefois, sans s’être soulagé le coeur en lançant à son ennemi cette suprême insulte antillaise, insulte neutre qui se jette aussi bien à une femme qu’à un homme ;
— Foutt’ sâlopp !
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Je ne sais pourquoi — et c’est très mal de ma part, — elle m’a, de tout temps, fait penser à ce steamer nommé le« Frigorifique », spécialement aménagé pour transporter les viandes de la Plata et dont les cales se maintenaient, même
sous l’Équateur, à la température de zéro. Quand elle me regarde, — fût-ce par un jour de canicule, je crois toujours que je vais tousser. Comment mon malheureux frère n’est-il pas devenu phtisique auprès d’elle ?
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Certes, je n’explore que légèrement « contraint et forcé », mais je commence à prendre plaisir à mes découvertes : — Je m’abîme en leur splendeur — et c’est un délicieux cataclysme…
Je ne dirai plus jamais de mal des personnes… un peu fortes.
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ne me suis-je pas réveillé une autre fois, vers deux heures de l’après-midi, en chemise, dans le parloir où ne se trouvait heureusement
qu’une seule personne, la plus jeune des demoiselles Mortebranche, déjà nommées plus haut, — une assez jolie femme de trente ans, bardée de principes austères, à laquelle j’ai fait, (sans savoir comment les mots sortaient de
ma bouche), une déclaration en style de caserne, — en appelant (hélas !) un chat un chat et certains actes par leurs noms comme nous le recommandait… — ou à peu près, — ce voyou de Boileau-Despréaux. Le pis est que la légèreté de mon costume me permettait d’illustrer ma prose.
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