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Critique de Tandarica


Voici un médecin roumain (retraité ? !) qui fait oeuvre de reconnaissance (il dédie son livre aux orphelins de la bohème bucarestoise) royale. Sa cible l'est également. Après « la bohème est morte » on est invité à penser « vive la bohème » ! Son travail documentaire est salutaire à bien des égards et même contagieux, car à l'instar d'Henri Murger, Mihai Neagu Basarab est, par-delà quelques passages brumeux, un savoureux bohème lui-même. Il trempe sa plume dans un encrier d'esprit où plus d'un voudraient laisser reposer leur « Roi-Soleil ». Même s'il se dit croyant, je dirais de lui qu'il a un sacré Witz : « Comme l'avait si bien remarqué Petre Ţuţea, il y avait à l'époque en Roumanie concomitamment inflation et déflation : “Le leu ne vaut pas un liard, et pourtant on ne le trouve guère, même en se taillant la part du lion !” » On l'aura compris, dans la bohème tout est une affaire de dettes : « Leahu précise que le reporteur photographe Constantin Cioboată, le voyant attristé par des dettes qu'il ne savait pas quand il allait pouvoir régler, lui a conseillé : “Ne te chagrine pas. Écoute-moi ! On ne paye pas ses anciennes dettes, tout comme on laisse vieillir les nouvelles !” Puis, ils ont continué à boire un ou deux verres, de sorte qu'il a dû prêter au poète un peu d'argent, seulement “jusqu'au lendemain”. C'est précisément le lendemain que Leahu lui a servi, en plaisantant, la réplique suivante : “Navré, Ciobi Baci ! C'est toi qui m'as appris qu'on ne paye pas ses anciennes dettes tout comme on laisse vieillir les nouvelles ! “ »
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