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Critique de Macrali


Sous la plume de Catherine Siguret, Raphaël Nedilko nous narre son obstination pour parvenir à résoudre deux cold cases, environ vingt ans après les faits. En reprenant les enquêtes sur les morts de Christelle Maillery et Christelle Blétry, le policier se rend compte que sa minutie, sa rigueur et son abnégation sont loin de séduire ses collègues de la PJ de Didon et sa hiérarchie, bien au contraire ! Mais le respect dû aux victimes et à leur famille endeuillée prime et le policier s'accroche. Profitant d'un juge d'instruction en poste aussi motivé que lui, il reprend les enquêtes depuis le début, remontant les différentes pistes vite écartées par ses collègues au moment des faits.
A travers ce livre, Raphaël Nedilko ne semble pas vouloir s'attribuer les lauriers de la résolution des deux affaires mais plutôt dénoncer les travers de son institution. Pour lui, une victime ne saurait se résumer à un dossier, il s'investit corps et âme aux côtés des familles de victimes, au détriment de sa propre vie de famille. Fidèle à son credo d'enquêter à charge et à décharge, il n'hésite pas pointer du doigt l'inertie et l'arrogance de certains collègues, tout en reconnaissant à quelques uns leur volonté de sortir de leur zone de confort.

Ayant été formé au mythique 36 Quai des Orfèvres où la solidarité entre collègues prédomine, Raphaël Nedilko a acquis une rigueur de travail incontestable. Lors de son arrivée à la PJ de Dijon, il mesure le fossé entre les deux services. Tentant d'apporter son expérience pour améliorer le traitement des procédures, il se heure à l'hostilité de ses collègues, qui se complaisent dans un système où le confort l'emporte sur l'efficacité.
Un constat tragique, mais malheureusement véridique et plus que jamais actuel.
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