Lou !, tome 3 : Le cimetière des autobus

MAMIE AIME:
-Grignoter des choux de Bruxelles devant “Amour gloire et beauté”
-Tricher au scrabble
MAMIE N’AIME PAS:
-Son voisin
-Les appareils électroniques
-La musique
-Les grasses matinées
-Le sopalin
-Les grands discours
-le yoga
-Les paresseux
-Son voisin
-Les choux pas de Bruxelles
-Les couleurs vives
-Brooke Logan dans “Amour gloire et beauté”
-La grande ville
-Les commerçants
-Les personnes âgées
-Les modes-d’emploi
-Le pain
-Son voisin
-Les blagues
-Les roux
-Les évènements
-Les peintres
-Pompidou
-Son voisin
-Les gens qui râlent tout le temps

_Alors docteur ? Qu'est-ce qu'elle a ?
_Alors déjà, le nez qui coule et la fièvre de cheval, c'est une grosse grippe, et pour ça, pas de problème, je vous fait une ordonnance...mais il y a autre chose...
_AUTRE CHOSE ?
_...une autre chose pour laquelle je ne peux rien pour vous : une très grosse crise d'adolescence.

J'aimerais regarder les étoiles de mer filantes avec toi.

C'est comme si peu à peu, les choses, les gens autour de moi, devenaient flous... Mon attention ne peut se fixer sur rien, le monde est immatériel... Plus de saillances, plus de haut, plus de bas, tout est plat... Je peux passer des heures à regarder une fissure au plafond, mais je ne peux plus lire un livre plus d'une poignée de secondes... Je ne sais pas si ce sont les autres qui se changent en fantômes... Ou alors si c'est moi qui peu à peu me confonds en mon ombre... Tellement inconsistante que je me sens flotter... Légère... Si légère...

- Alors, docteur ? Qu’est-ce qu’elle a ?
- Alors déjà, le nez qui coule et la fièvre de cheval, c’est une bonne grosse grippe, et pour ça pas de problème, je vous fait une ordonnance. Deux semaines de repos, et hop ! Mais il y a autre chose…
- Autre chose ?
- Une autre chose pour laquelle je ne peux rien pour vous : une très grosse crise d’adolescence.
[...]
- Non mais vous êtes vraiment sûre, pour le deuxième truc, là, y a pas de cachets ni rien ? Des suppos, même ?

17: RIEN NE VA PLUS! Tu te disputes avec Paul, et ta mère accepte d’aller au resto avec un gros naze.
Présente tes excuses et va à la case suivante.

c'est comme si peu à peu, les choses, les gens autour de moi devenaient flous...
Mon attention ne peut se fixer sur rien, le monde est immatériel...
plus de saillances, plus de haut, plus de bas, tout est plat...
je peux passer des heures à regarder une fissure au plafond, mais je ne peux plus lire un livre plus d'une poignées de secondes...
Je ne sais pas si se sont les autres qui se changent en fantômes ou alors si c'est moi qui peu à peu me confonds en mon ombre...
tellement inconsistante que je me sens flotter...
Légère, si légère...

- Hé ? On avait un accord, toutes les deux, non ?
- Oui, oui, mais là... là, y a urgence ! Cas de force majeure...
- Depuis la cinquième, on avait dit que tu t'approchais pas du collège à moins de cinq cents mètres.

LOYER !!!!!!!!!!!

- Vas-y! La vie d'ma mère, steuplé!
- Je suis ta mère!