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Critique de Nicolino


Haddon Hall, Quand David inventa Bowie debute peu après la sortie du premier album de David Bowie. À cette époque il est avec Angie et cherche un endroit propice à la création, suffisament grand pour loger, faire de la musique et devenir une star. C'est alors qu'ils découvrent dans la banlieue londonienne une vieille batisse défraîchie. Ils signent pour l'immense rez-de-chaussée complété de pièces au premier étage.
Haddon Hall : le nom de la maison, qui dans le livre est un personnage comme les autres. C'est avec elle que débute l'histoire racontée par Néjib. le livre de 130-140 pages ni paginé ni chapitré raconte une histoire qui se déroule sur un an et demi environ, fabriquée en une suite d'historiettes qui tiennent sur 3 ou 4 pages dans lesquelles se mélangent vie privée et publique, rivalités et amitiés, et surtout création musicale.
Plusieurs portraits sont brossés au fil des pages. Tony Visconti est un petit newyorkais irascible, bourreau de travail fuyant la mafia. Sa découverte de l'amour libre est hilarante. La rencontre avec Marc Bolan, tous deux est dessinée toute en finesse, avec un grand sens du détail, et beaucoup d'humour. La planche qui représente la découverte d' « I Wanna Be Your Dog » est superbe, des éclairs dans tous les sens, et le son qui décoiffe, au sens propre. Il part immédiatement chez son disquaire « Celui qui a tout et rien d'autre », on découvre un spéléologue du vinyl ! le disquaire rêvé...
On a droit à quelques intermèdes thématiques sur une page : des galeries de portraits. Celui sur les coupes de cheveux est très drôle.
Si les dessins paraissent simple au premier abord, ils sont truffés de détails, Néjib connait bien son sujet. Pour illustrer Bowie le compositeur, il est allé chercher « Right On Mother », morceau enregistré et publié par Peter Noone avec Bowie au piano, qui lui ne l'a interprété que très rarement. Les pages sur l'élaboration de « Life On Mars » sont parmi les plus belles de Haddon Hall . le dessin très coloré en pleine page qui termine ce récit est magnifique.
Le livre est jalonné de pages avec Terry Burns, le demi-frère de Bowie. Celles-ci sont dessinées avec beaucoup de retenue, de sensibilité. La couleur des dessins avec Terry est souvent différente du reste, plus grise, plus triste.
Haddon Hall se termine sur la naissance de Ziggy Stardust mais c'est la maison qui aura le dernier dessin. Avec Néjib ça a l'air simple d'être David Bowie.
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