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Critique de LoupAlunettes


Rame que je rame sur ma petite barque.
Au delà de la tempête, il y a une île.
Sur cette île, une chèvre qui pue, dans son sillage, un labyrinthe, dedans, un Basilic qui pétrifie du regard et garde une entrée et derrière cette entrée invisible, des poupées.
Rame que je rame, je n'ai pas peur, cette île n'est pas un paradis des jouets, mais je n'ai pas peur ou peut-être un peu. Aucune petite fille de Bolivie ne voudrait y entrer.
Rame que je rame, cette île est l'antre du sorcier Salamanca, voleur de rêves et voleur de poupées.
Anita pria, Anita insista, Anita demanda gentiment à la guérisseuse Mamani de l'aider à pénétrer dans ce coffre naturel aux poupées. Pas pour elle, pour sa soeur endormie, dont les rêves capturés dans sa poupée l'ont plongé dans un sommeil de Bois dormant.
Anita appela sa soeur, Anita caressa la joue, Anita déposa sur les joues un bisou mais rien n'y fit.
Anita tira la guérisseuse un peu sorcière par la robe et ajouta un s'il te plaît et la Mamani ne pouvait qu'accepter, embarquer.
« Des maux de tête, des peines de coeur, des pannes d'argent, oui, mais de là à affronter le terrible sorcier de l'île aux poupées... ».
Mais comme aucun enfant ne peut vivre sans ses rêves, Anita usera des cadeaux de la Mamani afin d'affronter le sorcier Salamanca et rapporter les poupées.

: le duo Sandra Nelson, auteure collectrice de contes, et l'illustrateur Sébastien Pelon nous gratifie d'un nouveau conte du monde. Une nouvelle sorcière au grand coeur à l'honneur, après la Befana, voici donc la célèbre Mamani de Bolivie.
C'est en réalité la petite Anita qui se montre l'héroïne de ce périple aux multiples dangers. La petite marchande de laine de lama va affronter des monstres de légende et d'autres un peu plus drôles afin de récupérer les rêves d'enfants. le sorcier Salamanca, dans son plaisir jaloux de collecter et conserver les rêves des autres, en devient moins terrible, presque aussi capricieux qu'un enfant roi.
Le récit respecte la tradition du conte et ses grandes étapes caractéristiques du récit. Comme avec la souris dans le conte africain de Rafara et le crapaud du conte russe de la Baba Yaga, la petite Anita sera récompensé de son bon coeur par des cadeaux magiques qui lui permettront d'échapper aux dangers qui la guettent. Cependant, à l'inverse des deux héroïnes de contes cités, Anita aussi petite soit elle ne fuit pas le danger mais l'affronte, comme un héros de Mythologie Grecque.
Son parcours d'ailleurs nous rappelle un peu l'épreuve de Thésée et son Minotaure, Anita utilisant une pelote de laine de Lama. L'ultime épreuve avec Salamanca se conclue par une énigme, comme avec Grigrigredinmenufretin où il fallait deviner son nom pour s'en délivrer ou comme avec l'épreuve du Sphinx du héros Oedipe.
Les auteurs contournent les clichés, Anita de la Mamani est une aventurière téméraire, le petit Nicolo se met à la conception des gâteaux avec sa Befana.
On espère une longue collection d'autres contes à découvrir et d'autres cultures à partager !
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