En fermant le livre (il y a quelques mois cela doit correspondre au début du printemps) j'ai immédiatement pensé à Mauriac et à Céline.
Deux auteurs qui m'ont marqué et
deux écritures dont j'aime la violence et la noirceur. L'humour aussi.
On plonge dans les ouvrages de Némirosky comme dans une eau à la fois noire et profonde. On ne sait pas ce qu'on va y trouver mais pour ma part je suis assurée d'y trouver quelque chose que je n'ai pas et qui me manque.
J'avais déjà lu
deux récits. Courts. Entre autre '
le bal".
Et là m'attaquant à son récit sans doute le plus connu du moins celui qui a plus fait parler (quant à sa découverte.) Et qui a relancé l'intérêt pour cette écrivain fabuleuse.
Fabuleux l'écriture de cette femme Russe et polyglotte à l'enfance austère et dénué de tendresse. Point de place pour la tendresse dans ce roman sans concession.
Les destins croisés sont d'une lucidité telle qu'on se met à rire (jaune) ; c'est dans la terreur et les difficultés que se montrent les caractères de chacun. La lumière vient d'un petit couple d'amoureux qui fort de l'amour qu'il se porte finissent par finalement plier sans rompre.
A ma connaissance je ne connais pas une écriture féminine aussi cruelle et un roman écrit par une femme aussi violent.
L'homme semble condamné et damné depuis le début et la période de la guerre devient le moment où cette évidence s'incarne.
On en sort un peu KO ; heureuse de cette lecture on a quand même envie de se plonger dans une lecture plus heureuse.
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