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Critique de Torellion


En 1853 et 1854, Gérard de Nerval vit essentiellement à la clinique du Docteur Émile Blanche, en raison de ses troubles psychiques.
C'est à cette époque, dans ce « paradis » qu'il rédige une nouvelle, Aurélia, le rêve et la vie. La mort de la mystérieuse Aurélia, aimée du narrateur, déclenche une quête identitaire traversée de « visions ». Se voulant comme le récit d'un voyage spirituel, tantôt dantesque tantôt apuléen, cette nouvelle de Gérard de Nerval est avant tout un journal décrivant de façon clinique ses rêves éveillés lors de ces crises de folies.
Associant la folie au rêve, et la réalité à la raison, cette oeuvre est toute remplie de ce symbolisme romantique si cher aux dix-neuviémistes. Ici, le rêve a valeur initiatique, il dévoile les yeux de l'endormi et l'éveille à la réalité du monde. Angoissé par sa terrible inéluctabilité, la Mort apparaît comme la fin irrémédiable de toute chose. Une extinction définitive de la conscience. Mais, au hasard d'une crise (mystique-prophétique), l'auteur apprendra que l'immortalité est accessible, et qu'un bonheur éternel est possible.
Mais hélas, même si sa profession de foi est énoncée avec ferveur et pureté : « Le désespoir et le suicide sont le résultat de certaines situations fatales pour qui n'a pas foi dans l'immortalité, dans ses peines et dans ses joies », Nerval se suicide dans la nuit du 25 au 26 janvier 1855.
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