>
Critique de Lprieur
L'histoire se focalise sur la libération – comme l'indique son titre – du jeune Adam, 17 ans, qui doit se défaire du carcan religieux et familial qui pèse sur lui. Il est homosexuel ; on comprend que c'est plus ou moins un secret de polichinelle mais que, chut, ce qu'on ne dit pas n'est pas réel, n'est-ce pas ? Les thèmes centraux (outre les amours adulescentes) sont donc le déni, la famille, qu'elle soit de sang et/ou de coeur – et bien évidemment l'acceptation de soi, des autres, par les autres.
J'ai pu lire quelque fois que Libération accordait une trop grande place aux relations sexuelles. J'avoue que j'en suis restée baba. de ce roman, je retiens tout particulièrement une scène : d'une telle douceur, d'une telle intimité comme le dit lui-même le personnage principal, nullement crue, ni visuelle dans le sens où l'on t'impose quelque chose à voir ; alors, certes, cette scène est en partie description mais elle laisse forte place à l'imagination. Libération n'est pas un roman érotique mais oui, on y trouve des scènes de sexe entre ado, parce qu'il s'agit, hé bien, de la réalité. Et je pense qu'on en a BESOIN dans les romans ados ; on a besoin de les mentionner, et pas seulement sous la forme : « ils se firent des bisous huhuhu et voilà hein vous devinez la suite ». Encore plus lorsqu'on parle de relation homosexuelle, souvent passée sous silence pour ne pas « choquer » (le déni, vous voyez, est un thème de ce livre…). Ici, non seulement les relations sont développées, sans disproportion, mais elles sont narrées avec justesse.
Voyez, par exemple, on aime beaucoup le personnage d'Enzo au début, on ne comprend pas le pourquoi du comment de la rupture de cette belle histoire d'amour avec Adam. Cependant, au fil des découvertes, comme le protagoniste prend conscience du mal qu'Enzo lui a fait subir (quoiqu'involontairement ?), on cesse d'idéaliser ce premier amour pour comprendre qu'Enzo est juste un mec dans le déni, et que le sexe avec lui, c'était franchement parfois la misère. de fait, les différentes relations sexuelles narrées, prenant place dans différentes circonstances, mettent d'autant mieux en lumière les « bonnes » : c'est-à-dire celles qui se déroulent avec envie, excitation (même si appréhension), avec consentement, avec communication ! Je pense qu'on peut franchement se féliciter qu'un ado de 13 ans et plus (âge recommandé par l'éditeur) ait de tels modèles.
J'ai beaucoup aimé les différents personnages tels qu'Adam, Angela et sa mère, Linus, Marty, ainsi que les confrontations qui, par leur force, alimentent l'intrigue. Celle entre Adam et son employeur n'est que le premier engrenage vers l'explosion : c'est elle qui alimente la confrontation entre Adam et son père, au moment où le lecteur plein d'espoir attend une réconciliation ! Celle-ci viendra plus tard, de la part d'un autre personnage. La tension va donc crescendo, d'autant plus que l'action se déroule au cours d'une unique journée... forte en émotion.
Je ne mets que 4 étoiles car je ne sais toujours pas si j'ai apprécié le mélange des deux intrigues : à l'histoire d'Adam s'intercale celle de Kate, plutôt orientée fantastique, que j'ai trouvée poétique (l'histoire de la rose) mais finalement presque trop anecdotique : j'aurais presque aimé qu'elle s'imprime davantage dans l'histoire.
Bon, j'avoue, mon principal reproche reste l'écriture en italique, qui m'a pété les yeux xD.
J'ai pu lire quelque fois que Libération accordait une trop grande place aux relations sexuelles. J'avoue que j'en suis restée baba. de ce roman, je retiens tout particulièrement une scène : d'une telle douceur, d'une telle intimité comme le dit lui-même le personnage principal, nullement crue, ni visuelle dans le sens où l'on t'impose quelque chose à voir ; alors, certes, cette scène est en partie description mais elle laisse forte place à l'imagination. Libération n'est pas un roman érotique mais oui, on y trouve des scènes de sexe entre ado, parce qu'il s'agit, hé bien, de la réalité. Et je pense qu'on en a BESOIN dans les romans ados ; on a besoin de les mentionner, et pas seulement sous la forme : « ils se firent des bisous huhuhu et voilà hein vous devinez la suite ». Encore plus lorsqu'on parle de relation homosexuelle, souvent passée sous silence pour ne pas « choquer » (le déni, vous voyez, est un thème de ce livre…). Ici, non seulement les relations sont développées, sans disproportion, mais elles sont narrées avec justesse.
Voyez, par exemple, on aime beaucoup le personnage d'Enzo au début, on ne comprend pas le pourquoi du comment de la rupture de cette belle histoire d'amour avec Adam. Cependant, au fil des découvertes, comme le protagoniste prend conscience du mal qu'Enzo lui a fait subir (quoiqu'involontairement ?), on cesse d'idéaliser ce premier amour pour comprendre qu'Enzo est juste un mec dans le déni, et que le sexe avec lui, c'était franchement parfois la misère. de fait, les différentes relations sexuelles narrées, prenant place dans différentes circonstances, mettent d'autant mieux en lumière les « bonnes » : c'est-à-dire celles qui se déroulent avec envie, excitation (même si appréhension), avec consentement, avec communication ! Je pense qu'on peut franchement se féliciter qu'un ado de 13 ans et plus (âge recommandé par l'éditeur) ait de tels modèles.
J'ai beaucoup aimé les différents personnages tels qu'Adam, Angela et sa mère, Linus, Marty, ainsi que les confrontations qui, par leur force, alimentent l'intrigue. Celle entre Adam et son employeur n'est que le premier engrenage vers l'explosion : c'est elle qui alimente la confrontation entre Adam et son père, au moment où le lecteur plein d'espoir attend une réconciliation ! Celle-ci viendra plus tard, de la part d'un autre personnage. La tension va donc crescendo, d'autant plus que l'action se déroule au cours d'une unique journée... forte en émotion.
Je ne mets que 4 étoiles car je ne sais toujours pas si j'ai apprécié le mélange des deux intrigues : à l'histoire d'Adam s'intercale celle de Kate, plutôt orientée fantastique, que j'ai trouvée poétique (l'histoire de la rose) mais finalement presque trop anecdotique : j'aurais presque aimé qu'elle s'imprime davantage dans l'histoire.
Bon, j'avoue, mon principal reproche reste l'écriture en italique, qui m'a pété les yeux xD.
