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Critique de Big-Bad-Wolf


J'ai toute une histoire avec Anno Dracula. Séduite à sa sortie par la version Stars publiée par Bragelonne, avec sa couverture sobre en imitation cuir, il m'a suffi d'un coup d'oeil au quatrième de couverture pour piaffer d'impatience. Une uchronie dans le Londres victorien, dans lequel on retrouve, entre autres, Dracula, van Helsing, Sherlock Holmes, le Dr Jekyll et Jack l'Eventreur ? Fascinée par l'affaire de l'Eventreur et grande amatrice des autres personnages, il y avait de quoi mettre l'eau à la bouche.

Seulement voilà, ma première tentative de lecture s'est soldée par un échec. Dracula, van Helsing, Sherlock Holmes, le Dr Jekyll... La majorité des personnages ne sont qu'évoqués, ou rapidement croisés au cours de l'intrigue. Une intrigue qui peine à se mettre en route. le roman n'est pas bien long, et j'ai dû attendre au moins la moitié pour passer l'étape des longues mises en situation. Autant dire qu'à ma première tentative, j'ai abandonné au bout d'une cinquantaine de pages, avec un goût de déception voire de trahison dans la bouche.

Bien décidée à prendre ma revanche, j'ai choisi de reprendre ma lecture depuis le début quelques années plus tard. Cette fois, je savais à quoi m'attendre, et je me suis accrochée. L'univers vampirique de ce Londres victorien sombre et poisseux a de quoi séduire, et cette fois, la recette a pris. On est certes loin du coup de coeur, mais j'ai suffisamment apprécié ma lecture pour la mener à son terme et ne pas en garder un mauvais souvenir.

Qu'on ne s'y trompe pas, il y a du bon dans cet Anno Dracula. Si on prend en compte le fait que l'intrigue est lente et qu'elle se centre sur les complots politiques autour de la prise de pouvoir de Dracula en Angleterre et de la traque de Jack l'Eventreur, on peut facilement avancer dans la lecture. L'ouvrage fourmille de personnages et de références empruntées à d'autres oeuvres. L'auteur lui-même l'annonce en postface. Outre les noms déjà cités, on pourra ajouter ceux d'Abberline, Lestrade, Bram et Florence Stoker ou encore Mycroft Holmes. Même si la déception de ne pas croiser davantage les figures aimées (Sherlock Holmes au premier plan), c'est tout de même un plaisir de voir ces nombreuses références. On se plaît même à les noter.

Je salue aussi particulièrement les personnages de Geneviève et Charles Beauregard, qui sont vraiment excellents et très attachants. La relation entre eux est également plaisante. Bien qu'étant tous deux pris dans le carcan de leur histoire et de leur fonction, ils évoluent chacun à leur façon et sont même touchants.

Au bout de compte, j'ai aimé parcourir le Londres décadent à la botte des vampires décrit par Kim Newman. Si le roman n'a pas été le coup de coeur que j'aurai aimé avoir, la faute sans doute à ses longueurs et à un sentiment de "ça aurait pu être un peu plus", je ne regrette pas de lui avoir laissé une seconde chance et d'avoir enfin le fin mot de l'histoire.
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