Citations sur La Revanche des orcs, tome 2 : L'Armée des ombres (12)
Comme à son habitude, il progressait en finesse : il élimina le premier gobelin qu’il trouva à mains nues, puis lui brisa la colonne vertébrale en se servant de son genou comme d’un billot. Il éviscéra le suivant.
— Pourquoi est-ce que personne n’est jamais content de me voir ? demanda Pepperdyne.
— Maintenant, tu sais ce qu’on ressent, lui rétorqua Coilla.
Dans toutes les nations, les dirigeants mentent à leurs sujets. Est-ce que vous savez quel est l’un de ces plus gros mensonges ? Qu’ils ont la meilleure armée du monde. Alors qu’en vérité, les armées sont des rassemblements de canailles, des dépotoirs pour félons et meurtriers.
— Les conteurs, les érudits et leurs livres sont plus souvent du côté des vainqueurs que des vaincus. Tu ne peux pas imaginer les conneries qu’ils racontent sur les orcs. Ils disent qu’on aime la chair humaine ou même qu’on s’adonne au cannibalisme. Putain, ils ont même fait courir le bruit qu’on descendait des elfes. Et tout ça, c’est rien que des mensonges !
— Ils ont dit qu’on invoquait les démons et qu’on sodomisait les chèvres.
Coilla éclata de rire. Pepperdyne garda un instant son air sévère, puis se laissa aller à rire lui aussi.
— On a éliminé notre lot d’ennemis, l’informa Haskeer sans ambages.
— La palme revient à Wheam, déclara Coilla. Il a fait sa première victime. Stryke eut l’air impressionné.
— Bien joué. Tu verras, ça te viendra naturellement maintenant.
Wheam marmonna des paroles où se dinstinguaient les mots « luth » et « bâtard ».
— Quoi ?
— Il a cassé mon luth, bredouilla Wheam. L’ordure.
Stryke jeta un regard perplexe à Coilla.
— Un humain a cassé son machin, expliqua-t-elle. Ça l’a mis dans une rage folle.
— On t’en trouvera un autre, promit Stryke.
— Non, hors de question, s’exclama Haskeer, alarmé par ce qu’il venait d’entendre.
Même une bande de héros légendaires ne peut pas faire la révolution sans le soutien d’une armée
Une lutte à la corde commença avec Wheam dans le rôle de la corde hurlante.
— T’as bu de l’eau de mer ou quoi ? C’est du délire.
— Seulement aux yeux de quelqu’un pourvu d’autant d’imagination qu’un ver de terre.
— T’es vraiment taré, hein ?
— Les types comme Salloss Vant soumettent les autres de deux manières. D’abord par la force, ensuite par la peur. Ils parient sur le fait que leurs victimes auront la trouille de ce qu’ils pourraient leur faire. Pour vaincre les collecteurs, tu dois surmonter ta peur.
— Tout ce barouf pour une compagne.
— Quoi ?
— C’est aussi facile à trouver qu’une pute. Tu pourras toujours en prendre une autre.
— Sale bâtard ! explosa le nain, bondissant en avant.