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Critique de Chri


Que le bal commence ! Honneur aux psychologues anglais, puis c'est le tour des chrétiens, des religieux de toutes obédiences croyants et prédicateurs, de Dühring le communiste. Tous seraient compromis dans la généalogie de la mauvaise conscience, des idéaux ascétiques, de la morale.
Quelles sont les conditions qui caractérisent l'évolution de l'homme parmi les autres espèces : le sentiment d'une dette envers les ancêtres qui n'a cessé de croître, le ressentiment des plus faibles à l'égard des maîtres-nés. Nietzsche est joyeux, il se délecte à mener cette enquête tout en traitant ses contemporains de sombres idiots.
Malheureusement son ouvrage fait aujourd'hui partie de la généalogie du nazisme. Les antisémites ferment le bal discrètement. Noyée dans la masse des critiques, celle-ci pourrait presque passer inaperçue trois pages avant la fin : « Je n'aime pas d'avantage ces nouveaux spéculateurs en idéalisme, les antisémites, qui se font l'oeil chrétien, aryen, brave homme, et qui cherchent à exciter tout ce qui a de bêtes à cornes dans le peuple ». Les antisémites vont le déposséder de son mythe d'une aristocratie aryenne, "la race des conquérants et des maîtres-nés". Même s'il s'en défend, sa volonté de puissance rejoint la triste doctrine d'Herbert Spencer mal-nommée darwinisme social.
Puis le doute survient, Nietzsche ne vas pas s'étendre sur le sujet. Il se demande finalement si le troupeau des souffrants n'aurait pas besoin du prêtre ascétique qui passe ainsi du statut de pire ennemi de l'humanité au statut de seul candidat par défaut pour le rôle de médecin et rassembleur.
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