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Critique de NicolasElie


En général, je laisse passer du temps avant de poser des mots sur les livres que je termine. Pas tellement parce que je sais pas quoi en dire, mais plutôt parce que parfois, j'ai tendance à être grave méchant, et c'est pas forcément judicieux.
Toujours se méfier des réactions primales après une lecture qui ne laisse pas de traces.
J'ai lu, en quelques heures, le dernier roman de Justine Niogret.
Tu sais déjà ce que je pense de la dame si tu as jeté un oeil sur une chronique qui s'appelle « La viande des chiens, le sang des loups ».
Après la lecture de ce roman, il n'y a pas vraiment de raison pour que je change d'avis…
Comment dire les blessures de l'enfance, je sais pas.
Ce que je sais, parce que des chiffres te le disent, c'est que plus d'un enfant sur dix a été victime de maltraitance.
C'est un mec, ouvrier au chômage, qui tente d'expliquer ce qu'il lui est arrivé, et puis c'est un couple qui sort de cet immeuble avec une couverture sur la tête, pour ne pas être reconnu. C'est le secret qui entoure ces actes et dont les familles ne parlent pas, ne veulent pas parler, ou ne peuvent pas dire. Ces actes liés à la sexualité contre lesquels « les héros » hurlent dans la rue « sans jamais foutre le feu à la maison qui abrite les pédophiles ». Les chiffres, encore eux, disent que plus de la moitié des victimes n'en parlent jamais. Comme un tabou, une tare de notre société humaine qu'il faut taire à tout prix.
Si tu crois que c'est seulement chez les « pauvres » que ça se passe, t'as tort. C'est partout. Dans tous les milieux. C'est sans doute juste à côté de chez toi, ce môme que tu croises et qui te regarde jamais dans les yeux. Tu crois qu'il est timide, tu crois que cette gosse est bien élevée, mais non. Ils ont peur des adultes. Ils ont peur de ceux qui les blessent et qui les empêchent de vivre leur enfance. Ils ont peur de ces hommes, de ces pères ou de ces oncles, qui viennent la nuit, et qui ouvrent les portes de l'enfer.

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Lien : http://leslivresdelie.org
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