Un peu érotique au début, on passe très rapidement à de la littérature de transgression. Quelques pages de lecture par jour suffisent. Parfois, juste un paragraphe, on referme, et on y revient plus tard, de nouveau prêt.e. Rapidement, on s'habitue aux images d'horreur et l'on se laisse volontiers mené.e dans cette histoire aux allures homériques et ésotériques. On rêve de Mona, cette déesse nocturne qui attise toutes les curiosités. L'écriture est d'une poésie remarquable ; d'ailleurs, Urbain d'Orlhac n'est autre que le nom de plume de
Bernard Noël, le temps d'un roman jouant sur les tabous et le non-conventionnel. Peut-être un peu trop phallique à mon goût, j'aurais aimé plus de plaisir féminin... Édition originale de 1969. Roman censuré, interdit (les éditions Martineau sont saisies en 1970), jugé contraire aux bonnes moeurs, puis réédité avec le nom de l'auteur, chez Pauvert notamment.
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