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Critique de PortoPolar


Une fois n'est pas coutume, il m'a fallu quelques heures après avoir terminé Surtensions pour trouver la motivation de poser quelques mots sur mon ressenti. Certes un seul aurait pu suffir : Genial. Mais ça ne serait pas lui faire honneur.

Cela faisait quasiment un an que je repoussais la lecture de ce roman, non pas par flemme ou par manque d'attrait, mais bien le contraire. J'avais tant aimé les deux premiers tomes de la "trilogie 93"* que je me gardais le 3ème bien au chaud, au risque de faire monter mes attentes au dela de l'acceptable.

Malgré cela, je n'ai pas été déçu. Surtensions, qui porte particulièrement bien son nom, est la crème de cette trilogie. On y retrouve avec un immense plaisir evidemment, les personnages de l'équipe, qui sont plus précis et complets que jamais. Qui sont nos collègues, nos amis, le temps de quelques heures.
On y retrouve aussi tout un tas de criminels aux passés et activités diverses, du pédophile au gang corse en passant par le tueur serbe, sans oublier les inmanquables "kaira" dont ce département ne saurait malheureusement se dissocier.

Et encore une fois, Norek fait du Norek. le mystère qui plane sur Surtensions est quasiment absent, au profit d'une fresque juridique et humaine dont peu ont le secret. Car oui tous les personnages sont des humains et la manière qu'a l'auteur de nous le faire voir est ce que je prefere dans son style. La plupart des lecteurs je pense prefereront un jeune criminel comme Nano à un policier comme Ventura. Et même ici, Cette qualité est rare et à part dans les livres de Norek, que j'aime appeller des romans de police plutot que des romans policiers, la seule fois ou je l'ai vu si bien amenée est dans la série mythique et adulée : The Wire.

Au niveau du rythme et de la structure, on a dans Surtentions une organisation des differents arcs narratifs un peu différente de ce à quoi je me suis habitué à lire ces temps ci , avec un nombre d'aller retour très modéré. On est plutot en mode "tenez, prenez vous 10 chapitres sur ces gars la, et ensuite on embraye sur 12 autres pour cette autre partie de l'histoire".
J'ai trouvé ça efficace car on "marine" davantage dans chaque milieu, même si il est parfois un peu dur d'en quitter un. Je pense notamment au début ou j'étais presque frustré de quitter les aventures carcérales de Nunzio pour repartir au SRPJ.

Je ne parlerais pas trop de la fin, en partie pour ne pas gacher le plaisir a ceux qui ne l'ont pas encore lu, et en partie parceque je n'en ai pas envie, vous comprendrez pourquoi à la lecture. La seule chose que je note à ce sujet est qu'elle confirme totalement toutes les réussites en terme de proximité et d'attachement aux personnages et qu'elle ne peut laisser indifférent.

Maintenant je me retrouve dans la même situation qu'avant d'avoir lu Surentions : Avec "le dernier Victor Coste" posé sur mon bureau, qui lui aussi va mettre du temps à être ouvert tellement je ne peux envisager l'idée de ne plus avoir un seul Norek en liste d'attente.




*Je parle de "trilogie 93" car c'est le nom du recueil dont je dispose qui rassemble Code93/Territoires/Surtensions. Cette appellation me parait faire du sens malgré la sortie de la dernière aventure de Coste qui ne se passe pas dans le 93 si je ne m'abuse.

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