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Capitaine Victor Coste tome 1 sur 4
EAN : 9782266249157
360 pages
Pocket (09/10/2014)
4.06/5   5486 notes
Résumé :
Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.

Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d'un mystérieux dossier, le "Code 93" ?

Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux qua... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (837) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 5486 notes
Bon, on sent quand même que c'est le tout premier d'Olivier Norek, pour avoir lu les suivants, il a quand même bien amélioré son intrigue.
parce que si l'écriture est prenante on devine malheureusement assez vite.

Du coup il faut reconnaître que dans un polar ça gâche quand même pas mal le truc ! mais les idées sont bonnes et j'aime bien en plus quand on reconnait que les puissants se servent de un peu de leur pouvoir ou de leurs relations pour arriver a leurs fins.

Mais bon on reconnait que l'ancien flic qui maitrise et franchement il est vraiment bon dans pas mal d'explications.

J'ai trouvé ce roman pas suffisamment abouti , mais je sais que la suite ne sera que meilleure, j'ai passé un bon moment de lecture malgré tout.
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Bon tu l'as compris, Code 93 se passe dans le 9-3 magueule. Et la Seine Saint Denis, c'est d'la bombe bébé !

Une intrigue dense mais concentrée pour un si petit département.
Ah bah oui mais il est explosif celui-là. Violent, sale mais avec son air canaille il demeure attachant. Ah pas tant que ça au final...
Car Olivier Norek, flic et romancier de son état, ne nous fait pas de cadeaux avec ses descriptions de meurtres. Ils sont bien sanglants. Travaillés. Intrigants.

Le bouquin est court. Vite lu. A peine le temps d'une garde à vue tant les pages se consument à grands feux entre vos mains.

Ce roman a surtout le mérite d'être très instructif et de confirmer le rapport très ambigüe entre "les politiques" et la Seine Saint-Denis. La "laissée pour compte" de la République.
C'est normal qu'on ait laissé les choses s'enliser, aucun de nos dirigeants n'y a jamais vécu et politiquement il n'y a rien à y gagner vu que les taux de participation aux échéances électorales sont parmi les plus faibles de France. Pas près de s'arranger donc...

Les personnages décrits sont réalistes, pas clichesques. On sent le vécu, le réel, la patine de l'auteur. Une équipe de flic soudée, attachante que l'on se plaît à suivre et à aimer. Oui, Costes et ses hommes sont des personnages qu'on a envie de connaitre mieux.
Les interactions entre eux, l'humour, les vannes qui cimentent le groupe et font mouche auprès du lecteur, tout est pensé pour un formidable ride dans les rues bétonnées de la Seine Saint-Denis.

Olivier Norek frappe fort pour son premier roman. Flic dans notre banlieue chic - non choc - il sait de quoi il parle et surtout il sait nous parler. Car avant d'être un maître homme, il est un maître des mots. Ceux qui s'incrustent dans la rétine et imprègne longtemps votre imaginaire. Pas par leur puissance mais par l'histoire brillamment contée.

Olivier Norek ne donne pas dans les envolées lyriques, il va à l'essentiel. C'est l'histoire qui prime. Sa force. Sa netteté. Sa résilience. Même si on mettra un petit bémol sur la capacité du coupable - qu'on devine assez vite - à avoir la puissance nécessaire pour commettre tous ces forfaits.

C'est un premier bouquin avec les travers d'un premier bouquin.
Mais c'est un premier bouquin qui oblige à se fixer très vite un rendez-vous avec le second tellement les promesses contenues sont excitantes 3,5/5
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J'ai passé un excellent moment avec ce premier polar d'Olivier Norek.

L'auteur maîtrise son sujet, lui-même policier dans le 93 les intrigues et idées de romans doivent foisonner, mais c'est une chose d'imaginer une histoire s'en est une autre de la coucher sur papier, on peut dire que le pari de Norek est une réussite.La réalité est souvent bien plus «intéressante» que la fiction...

Les personnages sont attachants, en particulier le capitaine Coste en flic charismatique.

Des dialogues percutants, ponctués d'humour malgré le contexte, font de ce code 93 une lecture addictive.
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Premier roman d'Olivier Norek, et qui devait l'inscrire dans la liste des meilleurs auteurs de polars français.

Le décor se plante en Seine Saint-Denis au coeur des quartiers, là où les codes
en vigueur obéissent à une organisation interne et mouvante.

Le roman s'ouvre sur une autopsie au déroulement peu banal, de quoi impressionner les moins sensibles et l'on se met à la place de l'opérateur! le pseudo-meurtre initial, commis en ayant recours à un rituel remarquable, est suivi d'un deuxième aussi étrange. Les rumeurs sur fond d'ésotérisme vont bon train.
Le capitaine Coste ne se laisse pas berner par les apparences, le rationnel est son domaine.
Et l'enquête aboutira à des révélations troublantes.

C'est dans ce volume que l'on fait aussi connaissance avec la brigade, qui s'enrichit d'un nouvel élément lorsque l'histoire débute. La nouvelle recrue devra faire ses preuves.

Excellente intrigue, suffisamment complexe pour s'y accrocher et pas trop alambiquée pour éviter de s'y perdre.

On perçoit l'expérience de l'autre derrière les situations décrites. Les dialogues sont parfaits, à la fois réalistes et souvent humoristiques.


Envie de lire rapidement le troisième opus .

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Stratégiquement, avec Norek, j'ai décidé de faire une Casusbelli pour l'approcher. Non, ce n'est pas une ouverture aux échecs comme nous pourrions le penser lorsque nous parlons d'Eric (alias @Casusbelli) mais d'une façon de procéder avec un auteur que nous voulons découvrir : en prenant ses livres par ordre chronologique. N'ayant jamais lu cet auteur de polar, je me suis tournée ainsi vers Code 93, son premier roman.

« Longer les couloirs d'une PJ, c'est faire face à ce que l'homme recèle de pire en lui ».

Les romans policiers ne sont pas franchement ma tasse de thé. A chaque fois, si je suis happée par l'histoire, je l'oublie rapidement plusieurs semaines après, tant les livres souvent se ressemblent. Mais au vu des critiques sur cet auteur, j'ai décidé de faire une exception (exception que je réitérerai avec Franck Thilliez). Ce fut une bonne découverte. La plume de l'auteur, l'ambiance distillée, la tension lors des découvertes macabres, la façon de camper les personnages, tous ces éléments m'ont vraiment plu, l'intrigue, dont on devine assez rapidement le dénouement, moins.

« Séries sur les flics, films sur les flics, reportages sur les flics. Il n'avait jamais compris pourquoi les gens les détestaient autant en vrai qu'ils les adoraient en fiction ».

J'ai découvert le fameux commissaire Coste « discret, avec son regard bleu un peu triste » et son équipe au sein de la police judiciaire du département très chaud du 93, la Seine Saint-Denis. J'ai entraperçu les failles du bonhomme, ses mystères, sa façon d'enquêter. Impossible de ne pas penser à la série Engrenages et sous les traits de Coste, je voyais un Thierry Godard usé et taiseux…Ce parallèle a même quelque peu gêné ma lecture tant je visualisais les films dans ma tête.
Les cas qui préoccupent Coste ne sont pas anodins et lui font présager le pire : un cadavre émasculé qui se réveille sur la table d'autopsie, un toxico mort de brûlures inexplicables dont la cage thoracique comporte un portable qui sonne toutes les trois heures, et parallèlement à ces découvertes macabres totalement théâtralisées, des lettres anonymes qui guide Coste vers un mystérieux dossier, le « Code 93 ». Je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la découverte de cette intrigue certes intéressante mais pas assez subtile je trouve, du moins de facture très classique. Il s'agit du premier livre de Norek et malgré ce bémol, je vais poursuivre ma découverte, il m'est d'avis que la façon de ficeler ses intrigues va gagner en qualité.

Et puis, cette envie de continuer ma découverte se justifie par plusieurs raisons.
Ce livre, au-delà de l'intrigue dont on devine les tenants et les aboutissants (trop ?) rapidement, c'est surtout une ambiance, celle d'un territoire de banlieue avec ses quartiers, ses tours, sa délinquance, sa misère sociale, ses drames entre trafic de drogues, règlements de comptes, tournantes dans les caves. Un territoire où la grisaille le dispute à l'absence de rêves des habitants.

« Quatre voies grises et sans fin s'enfonçant comme une lance dans le coeur de la banlieue. Au fur et à mesure, voir les maisons devenir immeubles et les immeubles devenir tours. Détourner les yeux devant les camps de Roms. Caravanes à perte de vue, collées les unes aux autres à proximité des lignes du RER. Linge mis à sécher sur les grillages qui contiennent cette partie de la population qu'on ne sait aimer ni détester. Fermer sa vitre en passant devant la déchetterie intermunicipale et ses effluves, à seulement quelques encablures des premières habitations. C'est de cette manière que l'on respecte le 93 et ses citoyens : au point de leur foutre sous le nez des montagnes de poubelles ».

Ce roman, c'est une analyse des rapports entre le monde politique et ce département au taux de criminalité élevé et dont on aimerait bien diminuer les statistiques quitte à les maquiller, quitte à les tronquer…

Ce livre ce sont des personnages bien campés, réalistes, authentiques qui montre à quel point l'auteur sait de quoi il parle. Ça sent le vécu, l'auteur a été lui-même policier dans le 93, et, en imaginant qu'il se soit inspiré de faits réels, ça fait froid dans le dos.

Ce livre enfin, c'est une plume qui sait manier descriptions, dialogues, humour et gravité avec un agréable équilibre rendant la lecture immersive. Des pointes de poésie se font même sentir, ici et là, comme des rayons de soleil au milieu de toute cette grisaille. Et la façon de décrire les personnages est par moment incroyable, notamment ces personnages des banlieues comme englués dans une misère crasse, voyez plutôt :

« Une dame sans âge était profondément enfoncée dans un fauteuil élimé. Une large tache de gras auréolait le repose-tête. Engoncée dans une blouse à fleurs, elle portait les cheveux courts et teintés de ce bleu improbable que seuls les coiffeurs d'octogénaires se permettent. Elle quitta à peine du regard l'écran de télé. Devant elle, sur la table du salon, étaient disposés huit baby-phones grésillant chacun avec sa sonorité propre et couvrant quasiment le bruit du présentateur du journal télévisé.
-Toujours à l'écoute, mes enfants. Sept fenêtres et une porte, huit takiouakis pour tout entendre. Comme ça je sais si qu'on rentre chez moi ou si qu'on rôde. Mieux qu'une alarme de magasin.
-Ouais mamie, sauf que les alarmes sont directement reliées au commissariat et que vous, si quelqu'un entre, vous serez la seule à la savoir. Probablement la dernière aussi ».


Au final, Code 93 est un roman policier efficace car prenant et haletant, à l'intrigue de facture trop classique certes mais dont les qualités d'écriture permettent de savourer une ambiance, de s'attacher aux personnages et notamment au commissaire Coste qu'il me tarde de retrouver, de lever un peu le voile sur la façon dont le monde politique traite les problématiques d'un territoire à la criminalité galopante. Un auteur dont je vais poursuivre la découverte assurément, à la façon Casusbellienne !

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critiques presse (1)
LeFigaro
17 mai 2013
On ressort bluffé par ce thriller à l'atmosphère étouffante, dont l'action avance grâce à des dialogues efficaces et des descriptions réalistes d'une banlieue malade. Chez Norek, pas de flic solitaire et alcoolique mais un homme blessé, certes, mais entouré d'une équipe solide et solidaire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (357) Voir plus Ajouter une citation
- Je connais bien l'endroit. Pas une villa à moins de 400 000 euros, notre gars peut pas se payer ça, même en location. Soit il est hébergé, soit il squatte une villa vide, je penche pour le squat. On peut faire villa après villa ou chercher directement la vieille qui connaît le quartier, celle qui épie ses voisins et qui sait les potins. [...]
Les trois policiers se séparèrent et quelque vingt minutes plus tard, c'est Ronan qui les contacta. Sam et Coste se rejoignirent au 15 de l'avenue des Acacias.
- Vous allez adorer. J'en ai trouvé une bonne. Vous savez ce que c'est, ça ?
Il montra un talkie-walkie d'enfant, rose et rond, accroché à la grille d'une villa faisant face à un jardin en friche. [...]
- C'est un putain de baby-phone en position émetteur-récepteur. Elle en a accroché partout dans sa baraque.
Sam siffla son étonnement.
- Bravo, t'as mis la main sur la parano du quartier.
Le baby-phone cracha.
- Le grand avec sa drôle de tête, il reste dehors, j'en veux pas chez moi ! Y va voir si j'suis parano !
Ils levèrent tous trois les yeux vers la maison pour se voir épiés par une silhouette que le reflet du soleil dans la vitre ne leur permit pas de distinguer réellement, puis qui disparut.
Ronan, aux anges, n'en demandait pas plus.
- Voilà, le grand avec sa drôle de tête tu nous attends bien sagement, nous on va faire les policiers. Tu peux remplacer le chien méchant si tu veux, il est mort depuis longtemps.
- Paix à son âme, conclut le baby-phone.
Un autre, de même marque et de même couleur, se trouvait accroché au-dessus de la sonnette d'entrée. La porte était entrouverte et une odeur persistante d'urine de chat imprégnait l'atmosphère. [...]
Une dame sans âge était profondément enfoncée dans un fauteuil élimé. Une large tache de gras auréolait le repose-tête. Engoncée dans une blouse à fleurs, elle portait les cheveux courts et teintés de ce bleu improbable que seuls les coiffeurs d'octogénaires se permettent. Elle quitta à peine du regard l'écran de télé. Devant elle, sur la table du salon, étaient disposés huit baby-phones grésillant chacun avec sa sonorité propre et couvrant quasiment le bruit du présentateur du journal télévisé.
- Toujours à l'écoute, mes enfants. Sept fenêtres et une porte, huit takiouakis pour tout entendre. Comme ça je sais si qu'on rentre chez moi ou si qu'on rôde. Mieux qu'une alarme de magasin.
(p. 77-78)
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Quatre voies grises et sans fin s’enfonçant comme une lance dans le cœur de la banlieue. Au fur et à mesure, voir les maisons devenir immeubles et les immeubles devenir tours. Détourner les yeux devant les camps de Roms. Caravanes à perte de vue, collées les unes aux autres à proximité des lignes du RER. Linge mis à sécher sur les grillages qui contiennent cette partie de la population qu’on ne sait aimer ni détester. Fermer sa vitre en passant devant la déchetterie intermunicipale et ses effluves, à seulement quelques encablures des premières habitations. C’est de cette manière que l’on respecte le 93 et ses citoyens : au point de leur foutre sous le nez des montagnes de poubelles. Une idée que l’on devrait proposer à la capitale, en intra muros. Juste pour voir la réaction des Parisiens. À moins que les pauvres et les immigrés n’aient un sens de l’odorat moins développé…
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– Quand certains maires du 93 veulent assurer leur réélection, que font-ils ? Ils paient. Beaucoup, même. Ils arrosent largement les caïds de cité pour qu’ils se tiennent calmes les quelques mois qui précèdent le passage aux urnes, histoire de faire baisser de manière factice la délinquance et de faire croire qu’ils tiennent leur commune dans un gant de fer.
– C’est une rumeur.
– Que j’ai entendue, que vous avez entendue, que beaucoup d’autres connaissent. Je ne crois pas aux fumées sans feu.
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Il détaillait machinalement l’affiche de l’APEV scotchée sur le distributeur. L’Aide aux parents des enfants victimes. Une dizaine de visages d’enfants disparus ou enlevés lui souriaient, l’air parfaitement heureux. L’affiche est obligatoire. Elle doit être installée dans chaque commissariat de France, sur un mur bien visible, pour que chacun, policiers comme visiteurs, puisse s’en imprégner. Il imaginait les parents anéantis, dans le silence d’une chambre vide, fouillant les albums de famille à la recherche du cliché le plus ressemblant sans pouvoir s’empêcher de prendre le plus joli. Résultat, une mosaïque improbable de portraits de gamins qui se marrent comme des baleines sous le mot « Disparus » en lettres capitales rouges. Ça foutrait un coup au moral de n’importe qui.
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– La Crime Paris est une vieille dame qui fête ses cent ans alors que le SDPJ 93 est une jeune demoiselle qui n’en a que trente. On se tape une moyenne annuelle de quatre-vingt-dix procédures d’homicides et tentatives d’homicide pour vingt fonctionnaires. Chez la vieille Parisienne, ils reçoivent une moyenne de quarante-cinq dossiers, deux fois moins que nous, pour cinquante-cinq flics qui la composent, soit trois fois plus d’enquêteurs, tu vois le déséquilibre et tu comprends pourquoi ils se tapent un taux d’élucidation record.
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