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Critique de ecceom


Ce bouquin est vraiment impressionnant avec ses près de 820 pages de lectures et ses deux encarts photographiques.

Philip Norman réédite l'exploit accompli avec Lennon, en s'en prenant cette fois à l'ami/ennemi McCartney.
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur Macca, Norman excellant dans l'art de la synthèse (sur 820 pages...) de tout ce qu'il a pu rassembler à travers toutes les sources disponibles (même si probablement, il a pu se louper, les exégètes de McCartney sauront bien corriger ou se diriger vers les ouvrages de Mark Lewisohn). Il ne s'agit pas d'un livre d'entretiens, mais on sait ce que valent souvent ces derniers.

Dès le prologue, il avoue avoir longtemps considéré McCartney "comme un poids plume trop satisfait de lui" avant de reconnaitre qu'il "a bel et bien donné tort à tous ceux, moi y compris, qui le dénigraient". Et pour faire amende honorable, il met le paquet.

Ceux qui ne supportent pas (encore) Shaved Fish éviteront ce pavé, les autres resteront ébahis devant la foule d'informations -pas toutes indispensables loin s'en faut- qu'ils y trouveront, là où ils pensaient tout savoir. (sans doute quelques passages, par exemple sur la fin de son mariage catastrophe avec l'ahurissante Heather Mills, auraient-ils gagné à être raccourcis et certains détails écartés - quel est l'intérêt d'indiquer que sa nouvelle femme doit sa fortune à une compagnie nommée New England Motor Freight ", soit NEMF et de la rapprocher de NEMS, celle de Brian Epstein ? Et que dire de ce passage où on apprend qu'il appréciait de se faire coiffer les jambes qu'il a poilues...)

L'image du gentil Paulo est parfois égratignée, son souci maladif de plaire aux femmes et au public est patent (Jane Asher était patiente...ou naïve). On pourra noter également que l'image d'Harrison, une nouvelle fois, ne sort pas spécialement grandie, l'auteur doutant de son talent réel, de son sens de l'humour et attribuant la participation du Beatles à l'entreprise Anthology, au fait que sa boite de Production cinéma avait fait faillite. Après ce qu'on pouvait déjà lire dans le livre de Geoff Emerick, il y a des dents qui vont encore grincer....

il faut souligner quand même le talent de Norman qui parvient à dresser, grâce à l'accumulation de détails parfois anodins, un portrait très complet et contrasté. Qui plus est, la période post-Beatles qui n'est pas celle sur laquelle les journalistes se sont le plus penchés jusqu'à présent, est ici traitée avec autant de soin (à peu près la moitié du livre).

Une phrase à retenir tant elle sonne juste. Elle émane de Macca après la mort de son complice Lennon : "Il est mort en légende, et moi je vais mourir en vieil homme. C'est vraiment du John tout craché !"

Un monument, à ressortir le jour où ayant passé définitivement la basse à gauche, viendra le moment de la réhabilitation d'un compositeur de génie et d'un homme avec ses qualités et défauts.
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