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Critique de traversay


Ah, mais lis Nothomb ! Ce n'est pas une injonction mais presque et les crus successifs ont beau être de valeur inégale, la curiosité l'emporte et ma foi, le temps de sa lecture a au moins deux vertus : primo, il distrait, par sa légèreté, du reste de la littérature contemporaine dont les accents sont généralement bien plus graves. Secundo, en moins d'une heure et d'une seule traite, l'affaire est entendue. Il sera alors temps de passer à quelque chose de plus roboratif. Oui, parce que les prétendus romans d'Amélie Nothomb s'apparentent tout au plus à des nouvelles et qu'il ne faut pas y chercher une densité ou une profondeur qui n'y sont point. Ce qui assez amusant est que la femme au chapeau n'écrit jamais le même livre mais procède à peu près toujours de la même façon, et le crime du comte Neville n'y échappe pas. Un point de départ original, un développement avec d'incongrus rebondissements fluidifié par des dialogues souvent savoureux et un dénouement toujours bâclé comme si Nothomb, à l'instar d'un journaliste, se devait de rendre une copie qui ne dépasse pas un certain nombre de signes, espaces compris. A moins que ce ne soit l'heure du thé et que Amélie soit pressée d'en finir. Sinon, que dire de cette cuvée 2015 ? Que cette fantaisie qui rend hommage à Oscar Wilde (très bon auteur de nouvelles soit dit en passant) et se moque gentiment des us et coutumes de la noblesse décatie des Ardennes belges n'est pas sans panache ni suspense. La meilleure façon d'apprécier un Nothomb, à moins d'être un aficionado, est de ne pas trop en attendre si ce n'est un moment de lecture relativement agréable. Mission accomplie pour le crime du comte Neville. A l'année prochaine, Amélie.
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