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Critique de Marti94


"Les combustibles" est la seule pièce de théâtre d'Amélie Nothomb. Elle l'a écrite au début de sa carrière, en 1994, et c'est le premier texte que j'ai lu de la romancière belge connue pour publier un roman par an.
Je l'ai retrouvé par hasard et je dois dire que je l'avais un peu oublié. Pour autant, une pièce qui parle de livres en temps de crise est un sujet intéressant qui me plaît même si ce n'est pas à la hauteur de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury dont il est fait référence.
La pièce est courte et se passe en huit clos dans une ville assiégée où trois personnes, le professeur, Daniel son assistant et Marina une étudiante séduite par Daniel vivent confinés sous les bombardements.
Cela rappelle l'actualité mais dans des conditions opposées. Alors que la guerre sévit et qu'il fait très froid, brûler les livres devient une solution de survie dans la pièce. La période du Covid nous a, au contraire, permis de lire plus de livres durant le confinement.
Marina souffre donc du froid et le petit groupe va tenter de survivre à l'hiver un brûlant des livres qui deviennent des combustibles. Il n'en reste pas moins que le professeur pose une question essentielle : quels sont ceux qu'ils ont le moins de scrupules à détruire ?
Évidemment les points de vue sont différents surtout, qu'avec le temps, ils finissent par se demander quel est le livre qu'ils vont garder.
J'ai trouvé amusant que Marina cherche à se réchauffer dans les bras du professeur comme si la chaleur ne pouvait venir que des livres ou du sexe. Par contre, la pièce aurait gagné en intérêt si les auteurs cités sur lesquels il y a débat avaient vraiment existés car je n'ai rien trouvé sur Sterpenich, Obernach, Esperandio ou Kleinbettingen qui semblent être des noms de lieux.
Au final, on comprend bien qu'Amélie Nothomb veut dire que ce sont les livres qui font notre humanité et c'est plutôt louable.

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