Parce que je le sais. Parce que j’en suis sûr. Parce que l’évidence me tombe dessus comme une massue : c’est elle que je veux.
C’est l’ennemi, mais c’est l’essentiel. C’est le diable, mais c’est mon ciel. C’est mon enfer et mon paradis.
« Parce que je le sais. Parce que j’en suis sûr. Parce que l’évidence me tombe dessus comme une massue : c’est elle que je veux. »
La dignité d’une latine dont le destin est déjà scellé.
Le boucher du cartel. L’exécuteur officiel de la famille.
Elle ignore que le monstre est là. Qu’il l’observe. Qu’il la mate. Innocente et belle, telle une héroïne de conte de fées. Je ne serai jamais le prince charmant. Je ne sais pas où est le sien, mais je refuse qu’il vienne.
Elle est à moi. J’ai changé la donne. Exit le sauveur sur son cheval blanc. Dans mon histoire, le méchant gagne la fille. Et transforme son monde en cauchemar…
Les contes n’existent pas. Seule la réalité, moche et servile, dirige le monde. Celui des malfrats et des truands, celui des affaires obscures et interdites. Le mien.
J’ai besoin d’elle. De sa présence. De son corps qu’il me taraude de posséder.
Je suis un putain de taré…
Je suis revenue dans ma prison, alors que je pourrais en être loin à l’heure actuelle. Je ne m’explique pas mon geste. Et je ne cherche même pas à l’expliquer.
Je suis tarée, voilà tout.
C’est l’ennemi, mais c’est l’essentiel. C’est le diable, mais c’est mon ciel. C’est mon enfer et mon paradis.
C'est l'ennemi, mais c'est l'essentiel.
C'est le diable, mais c'est mon ciel.
C'est mon enfer et mon paradis.
Tout en maudissant ma faiblesse, je me laisse aller dans ses bras.
La réalité sera pour plus tard.
La laisser partir c'est retrouver ma solitude.
Je ne le supporterai pas.
Et j'ai honte, putain, j'ai honte.