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Critique de Lunalithe


J'attendais avec impatience la suite et fin de la saga Scholomance, de Naomi Novik, accro à l'histoire, l'univers, et surtout El, notre narratrice charismatique et revêche. le tome 2 se finissait avec la remise des diplômes, où El montrait à tous l'étendue de ses pouvoirs... Et tout ne se passait pas comme elle l'attendait.
Je gardais en mémoire les dernières lignes de ce tome 2 depuis un an, désespérée. J'ai donc logiquement été acheter le roman le jour de sa sortie, et j'en ai lu les premières lignes dès que je l'ai eu en main.
El est donc de retour dans le monde réel, en vie. Elle retrouve sa mère, et surtout, une vie normale, et sans dangers immédiats. Elle peut manger à sa fin, et dormir sur ses deux oreilles. Et pourtant... Elle reste hantée par l'horreur et la perte. On prend pleinement la mesure du traumatisme vécu par les élèves de la Scholomance et de la difficulté de "L'après". On partage également le décalage qu'elle ressent.
Et surtout, les choses ne vont pas si bien que cela : des enclaves sont mystérieusement attaquées, des Gueules-béantes apparaissent, et la guerre menace. Et surtout, qu'en est-il de la prophétie qui annonçait que Galadriel mettrait les enclaves à feu et à sang ?
Nos questions trouvent leurs réponses dans ce troisième et dernier tome. Les explications parfois techniques ralentissent un peu le rythme du récit, mais l'univers est suffisamment complexe pour qu'elles soient nécessaires. L'histoire est à la fois moins haletante, et beaucoup plus - et les enjeux sont énormes. L'humour est un peu moins présent, même si El reste un personnage sarcastique - le fou rire inattendu lorsqu'en pleine situation dramatique, un personnage lui témoigne de la bienveillance et elle déplore qu'il ne l'engueule pas parce qu'elle travaille mieux lorsqu'elle est en colère.
Je ne suis pas mécontente de cette fin aussi positive qu'il était possible - l'autrice a voulu certainement être réaliste, et la réalité, c'est que l'être humain est égoïste et parfois stupide. J'y ai trouvé quelques métaphores : les jeunes obligés de vivre dans un monde construit par leurs parents, et construits sur des bases pas très reluisantes. Un monde qu'on peut essayer de changer, mais le mal est déjà fait. Pourrions nous comparer cela à notre monde, et surtout à notre Terre ? J'ose faire un parallèle.
J'attendais également impatiemment la réalisation de la prophétie, pressentant un peu le dénouement. Et finalement très surprise de découvrir que j'avais tout faux dès le départ, ou presque. On nous donne une magicienne noire et un chevalier blanc, mais que reste-t-il à la fin ? Une belle leçon, sans doute, sur la nature, l'acquis et le construit.
Bref, je referme ce tome pensive, très triste de dire au revoir à El et à la Scholomance, mais plus que jamais fan de Naomi Novik !
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