Cette BD n'est pas à la mesure de ses ambitions en évoquant les quelques jours qui ont suivi la mort de Staline.
Les auteurs n'ont pas trouvé la tonalité de leur histoire. On oscille entre la farce - le cerveau de Staline qui tombe au sol lors de l'autopsie pratiquée à la va-vite dans le garage de sa Datcha - et la tragédie - les civils fusillés alors qu'ils se rendent aux obsèques.
Ils n'ont pas réussi non plus à mettre en valeur la dimension historique de l'évènement. Pour la succession du Petit Père des Peuples, l'ambiance est au huis-clos. Quelques haut dignitaires se partagent le pouvoir dans une ambiance pour le moins délétère. Mais les auteurs ont du mal à faire ressortir les enjeux des négociations, sans doute parce qu'ils ne fouillent pas assez le caractère et les ambitions des différents protagonistes, excepté Béria peut-être, qui passe ici - à juste titre - pour le gros méchant. Quant à Krouchtchev, le futur secrétaire général, il passe quasiment inaperçu.
Commenter  J’apprécie         00