Rebecca Kean, tome 2 : Pacte de sang

-La chasse aux humains est interdite Linx. Tu as enfreint les lois de l'Etat du Vermont, je vais devoir te tuer, dis-je, en pointant mon arme dans sa direction.
Oui bon d'accord, ce n'était pas très original, mais même si je décidais d'introduire dans mes condamnations à mort un peu de créativité et de poésie, mes discours devraient obligatoirement se terminer par "je suis venue pour te buter" Alors je ne voyais vraiment pas pourquoi j'aurai dû me fatiguer à y mettre les formes?

- Raphaël, je suis pressée, alors si tu as quelque chose à me dire...
- Je souhaite t'inviter à une réception qui aura lieu chez moi, ce soir, fit-il.
- C'est très gentil de ta part mais j'ai pas mal de boulot en ce moment. Tu sais qu'on a un tueur en série sur notre territoire ? Je ne peux pas...
- Rebecca, il ne s'agit pas d'une soirée ordinaire. Une délégation du Mortefilis sera présente. Ils souhaitent te rencontrer.
Chouette, une petite sauterie avec les membres du haut conseil des vampires, comment résister ?
- Je préférerais encore accoucher sans péridurale, fis-je

— Une fois Raphael, rien qu’une fois, on est bien d’accord ? fis-je avec un ton d’institutrice qui aurait pris l’un de ses élèves en train de copier. Et si tu pouvais aussi éviter de décapiter les gens par la même occasion…
— Je t’ai dit que je n’en ferai pas une habitude, dit-il en secouant avec grâce ses longs cheveux blonds.
Puis, il se mit à rire. Je me tournai vers lui, comme un tournesol vers le soleil. Tu es incorrigible ! fis-je.
— Et toi, tu es désopilante et adorable.
— Ça fait des siècles que je n’ai pas entendu Raphael rire de cette façon, remarqua Felipe en nous observant. Mes compliments, Rebecca.

Source : difunkychronicles.com

en me voyant, tous les vampires, mis à part le représentant du Mortefils, qui lui était au courant de ma nature de Vikaris, me considéreraient aussitôt comme un objet. un trophée pour Raphael. une potiche. je ne savais pas si je devais m'en réjouir ou me mettre à hurler....

Veiller sur vous c'est comme couver un nid de serpents à sonnettes. on finit forcément par s'faire mordre le cul et par en crever. Enfin, sans vouloir vous offenser...

- Rebecca, il y a quelque chose autour de toi... une menace. Un vrai danger...
Je le dévisageai, un brin perplexe.
- Bruce, je suis toujours en danger. C'est le revers de mon métier.
- Non. Je ne te parle pas de ça. J'ai fait des rêves, enfin plutôt des cauchemars te concernant et je me réveille depuis quelques jours avec la peur au ventre...
Depuis quand les loups-garous ont-ils des prémonitions?
- Tu as bouffé un chaman dernièrement? raillai-je.

« — Vous connaissez la violettine excendra ? me demanda-t-elle cette fois, sans animosité.
— Entre autres choses.
— Pourtant vous n’êtes pas potioneuse.
— Non madame.
Son regard était de plus en plus perçant.
— Savez-vous la fabriquer ?
— Oui madame.
Tom avait desserré ses bras autour d’elle.
— Qui vous a appris ?
Mes professeurs de potiologie, deux folles. Elles nous empoisonnaient parfois, histoire de tester nos connaissances. Les moins bonnes élèves finissaient toujours par en crever. C’est sûr que ça stimulait l’apprentissage. »

Tu as autant de sensibilité qu'un cobra et de tact qu'un nazi.

— Tu es vraiment têtue, tu sais ?
— Non. Je ne suis pas une politicienne mais une combattante. Je ne fais pas de compromis.

Je fermai les yeux et me concentrai. Bientôt, le pouvoir de la Terre se mit à se déverser dans mes veines. Mes cheveux virèrent au rouge et un halo de lumière flamboyant m'entoura aussitôt. Les murs tremblaient. J'ouvris la porte tout en prenant garde de rester en retrait et projetai la boule d'énergie de l'autre côté de la rue. Le sol s'ouvrit progressivement, formant d'énormes cratères jusqu'à atteindre la grue où se cachaient les tireurs. Elle s'écroula presque immédiatement sur le chantier juste à côté d'un petit immeuble d'habitation. Les humain autour du cadavre devant la porte se mirent à hurler et à se disperser.
- Ils ont sauté, leur énergie s'est déplacée dans l'immeuble d'à côté. Viens, fis-je à Clarence en fonçant à l'extérieur, mon Beretta au poing.
- Je commence à te trouver particulièrement intéressante, Rebecca... fit-il en m'embrayant le pas.