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Critique de dancingbrave


En fait ce livre en contient deux :
D'une part la correspondance du début du XX° siècle entre Elisabeth O'Sullivan, jeune habitante de la grande Blasket (île de l'extrême sud-ouest de l'Irlande) et un lettré anglais, George Chambers.
D'autre part, un petit texte du traducteur, Hervé Jaouen, très émouvant lui aussi.

Pour Elisabeth l'anglais n'est pas la langue maternelle, elle parle l'irlandais.
De ce fait et parce qu'elle vit sur une île complètement isolée en ayant 17 ans à peine, ses lettres sont d'une écriture approximative (que le traducteur a su parfaitement transcrire) elles ont la fraîcheur, la candeur qui fait paraître la dureté de la vie quotidienne presque normale, presque gaie.
A travers les sentiments difficilement exprimés nous comprenons quelle sera sa souffrance, 20 ans plus tard, de devoir se résoudre à quitter son île sur laquelle la vie est sans avenir pour sa fille.

Hervé Jaouen, découvrit par hasard cette correspondance et en fut visiblement très touché. Il entreprit alors brillamment sa traduction.
Il nous gratifie ici d'un petit texte plaisant et bien vivant évoquant la vie et les moeurs des irlandais de nos jours.
Il nous montre sa quête de la Grande Blasket, les émotions qu'il ressentira en foulant la terre où vécu Elisabeth, en imaginant sa vie dans ce que sont à présent les ruines de sa chère maison, en parcourant grèves et landes qui virent la joie si grande de la jeune femme.
Au fur et à mesure que ces émotions naissent il sait les illustrer d'extraits de lettres d'Elisabeth comme un fantôme infusant à travers les vieilles pierres et les touffes de bruyère.
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