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Critique de MariaLouisa


Zombi.
C'est le titre de ce livre et c'est aussi la "chose" que cherche à créer Q... P... (c'est ainsi qu'il parle de lui, à la 3ème personne du singulier, comme si Q... P... lui était étranger).
Rien dans ce livre ne ressemble à un autre ouvrage, ni dans le polar, ni dans le roman noir, ni dans aucun autre livre que j'ai pu ouvrir depuis que je sais lire.
La syntaxe d'abord, nous frappe de plein fouet dès les premières lignes. C'est Q... P... qui parle et son style est unique, dérangeant, gênant, bancal, marginal : à son image. L'auteur nous force à accepter ce style et c'est tant mieux car il nous fait tourner les pages et nous empêche d'abandonner l'histoire. Qu'on le veuille ou non, une fois dans les mains, on est forcé d'aller jusqu'au bout.
Parfois, le jeune homme parle tranquillement et nous donne des indications sur sa vie, ses erreurs, sur ses doutes et sur des choses qu'il a du mal à comprendre et puis soudain, brutalement, tout bascule dans l'horreur : un mot, une phrase puis le chapitre entier nous gicle au visage des mots aussi soudains qu'effroyables.
Et puis il y a ce qu'il dit et ce qu'il ne dit pas. Ce qu'il ne dit pas c'est qu'il se sent seul et invisible. Oh, je ne le plains pas le sociopathe! Bien au contraire, c'est le genre d'individus qui n'a pas sa place dans la société civile, mais le système judiciaire est vraiment faible parfois et dramatiquement perfectible.
Paradoxalement, j'ai aimé cette lecture. Un bon livre pour moi, c'est quand l'histoire nous hante plusieurs semaines après sa fermeture.
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